NATALIE DESSAY

🕑 Temps de lecture : 2 min

Credit Photo SIMON FOWLER

Passée de l’opéra au théâtre, à la chanson française et la comédie musicale, Natalie Dessay revient à Tours avec un projet autour... des oiseaux !
Vous serez au Grand Théâtre de Tours avec une pianiste, et un chanteur d’oiseaux. Comment est né ce projet surprenant ?

Je me laisse porter par l’envie de faire de la musique avec des amis ! J’avais déjà travaillé avec la pianiste Shani Diluka pour les histoires de Babar l’éléphant et des concerts à droite à gauche.... Son mari est chanteur d’oiseaux, ça nous a donné envie de mêler ses chants à des morceaux qui parlent des oiseaux et de la nature... Avec une battle chant d’oiseaux vs. chant humain à la fin (et c’est la nature qui gagne).


L’INTERVIEW

Vous êtes marraine de la saison 2025-2026 de l’Opéra de Tours : vous êtes toujours en lien avec le monde de l’opéra ?

Non, plus du tout ! J’avais tourné une page pour faire totalement autre chose, mais je ne suis pas partie fâchée. Donc quand on m’a proposé cet honneur, j’ai accepté avec plaisir.

Vous avez aussi fait vos adieux au récital, pourquoi ? Comment le vivez-vous ?

Effectivement je suis en plein dans les dernières dates – le Japon, Taïwan et la Corée en novembre 2025, puis un concert à Massy en novembre toujours, et ensuite ce sera fini. Cela ne me peine pas : mon seul souci, c’est de continuer à faire de la musique avec Philippe Cassard, pianiste avec qui je jouais sur ces dates, sous d’autres formes. On est à notre 139 e concert (c’est lui qui compte !), et forcément quand on travaille et qu’on voyage aussi souvent ensemble, on crée des liens d’amitié et d’intimité qu’on a envie de prolonger avec d’autres projets.

Sortir du cadre de l’opéra pour aller vers la chanson ou la comédie musicale a-t-il été difficile pour vous ?

Non. C’est comme quand on décide de divorcer : c’est une décision irrévocable mais pour la bonne cause. En l’occurrence pour passer à autre chose, explorer d’autres voies, rencontrer d’autres gens, apprendre d’autres manières de chanter. Et vous apprenez toujours aujourd’hui ?

Oui car on ne chante pas à l’opéra comme on chante une comédie musicale, on ne chante pas Mozart comme on chante Nougaro ou Legrand, avec ou sans micro… C’est un apprentissage technique, il faut presque oublier ce qu’on avait appris avant ! Un peu comme un sportif qui passerait de la course à pied au tennis. On vous reverra dans la comédie musicale Gipsy à Paris en 2026 : d’où vous vient cet amour de la
comédie musicale ?

De l’enfance ! J’ai toujours aimé ça, mais quand j’étais jeune il n’y avait pas de comédies musicales en France, c’était impensable de vouloir être chanteuse de comédie musicale. Donc je me suis tournée vers le classique car ma voix s’y prêtait. Mais avant cela j’aurais voulu être danseuse, puis
comédienne. J’ai beaucoup aimé découvrir l’opéra, travailler les possibilités de ma voix. Mais aujourd’hui la comédie musicale m’offre des rôles de mon âge, qui me correspondent.

 

LE QUESTIONNAIRE

Dernière chose avant d’entrer en scène ? 
Je tousse. Sans doute à cause du stress. Pas idéal pour chanter juste après !

Le morceau qui vous fait danser à coup sûr ? 
« Alexandrie Alexandra » de Claude François et « Happy » de Pharrell Williams.

Le livre que vous auriez aimé écrire ? 
Martin Eden, de Jack London. C’est un auteur que j’adore.

Le film que vous aimez revoir quand Noël arrive ? 
Les vieilles comédies musicales.

Meilleur endroit et moment pour écouter de la musique ? 
En concert, évidemment !

 

En concert le 15 janvier 2026 au Grand Théâtre de Tours pour Chants d’oiseaux.

Voir aussi