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MANU PAYET

🕑 Temps de lecture : 5 min

Il était à Tours en octobre, il y revient le 11 janvier. A croire qu’il aime bien la région ? En tout cas, nous, on l’adore.

LA QUESTION !?!

Vous parlez de votre coup de vieux dans votre spectacle, avec les références qui vont avec. C’est un spectacle pour les vieux ?

Non je crois que tout le monde s’y retrouve ! Les gamins de vingt ans qui viennent avec leurs parents me l’ont dit : j’explique les références, et ils hallucinent qu’Elmer Food Beat ait pu exister par exemple. Ils me disent aussi « tu sais te moquer de toi, mon père est comme toi mais n’a pas cette autodérision ». C’est un spectacle beaucoup plus familial que je ne le pensais, ça m’a surpris.

LE QUESTIONNAIRE DE PROG !

Votre chanson de la honte ? Je la cite beaucoup comme chanson de la honte : Mambo nº5 de Lou Bega, mais je ne l’écoute plus. C’est de la triche ? Alors Kiss of life, de Sade, car un pote s’est foutu de moi il n’y a pas longtemps quand j’ai voulu l’écouter.

La série que vous reverriez en boucle ? J’aime les séries un peu longues. Il y a celles qui sont dans le top 5 de tout le monde, comme Les Soprano, Breaking Bad... Je suis un fan un peu pathologique de The Walking Dead aussi !

Dernière chose que vous faites avant d’entrer en scène ? Je me plains ! C’est peut-être une sorte d’exutoire ? En tout cas je râle tout seul.

Si vous aviez un roman à nous conseiller ? J’en ai lu deux de Douglas Kennedy, Piège Nuptial et L’homme qui voulait vivre sa vie, c’était super !

 

L’INTERVIEW

Ecouter Elmer Food Beat, regarder quelqu’un d’autre faire un créneau… Certains de nos lecteurs vont se reconnaître dans ces signes du vieillissement selon vous. Y compris quand on râle après nos enfants ou neveux comme nos parents râlaient après nous. On est tous condamnés à devenir nos parents ?

Le spectacle est là aussi pour rappeler humblement que c’est maintenant qu’on peut changer le truc. Être parent c’est un métier de tous les jours. C’est sympa que de temps en temps y’ait un couillon qui arrive pour nous dire « essayons de garder les bonnes choses qui nous ont été léguées, et laissons de côté les « mauvaises choses ». Des gens m’écrivent parfois après pour me dire que le spectacle met le doigt sur certaines choses qu’ils ont vécues, dont ils ont été victimes mais sans le réaliser. C’est ce que j’essaie de faire moi aussi pour moi-même, prendre conscience de certains petits comportements. Mais on réalise vite que rares sont les gens qui ont eu parents sans défaut et extraordinaire, donc tout le monde rigole ! Et tous ceux qui sont devenus parents aujourd’hui sont plus indulgents avec ce qu’ils ont vécu dans leur enfance et adolescence. On relativise l’éducation qu’on a reçue car on se rend compte que ce n’est pas facile au jour le jour, c’est un vrai taf ! Et c’est le seul où on hérite d’un CDI d’office, et sans formation ! 

Et vous raconter sur scène comme ça, c’est pour la thérapie ou juste pour le rire ?

Parfois je ne sais pas pourquoi je fais ça. Je sens juste qu’il faut que je le fasse. Ce serait comme une mission, même si le mot n’est pas humble du tout ! J’ai l’impression que c’est pour ça que je suis là, que c’est pour ça que j’ai pris des beignes en étant gamin, pour pouvoir faire ce métier. Je raconte aux gens que ce qui se passe autour de nous c’est pas si grave, allez, venez, on rigole tous ensemble. Le Pape a invité en juin dernier une centaine d’humoristes au Vatican pour leur dire de continuer à faire rire, car le monde a besoin de rire. Alors peut-être qu’il faut un peu d’inconscience pour faire ce métier ? Le mec qui cuisine bien, il pourrait ouvrir un foodtruck, ou ce pote qui est un super musicien mais qui ne veut pas faire écouter sa musique, pourquoi il n’y va pas ? Faire ce métier c’est un peu le saut à l’élastique, il faut éviter de se poser trop de question et se lancer dans le vide. 

En tout cas le spectacle est très bien écrit, avec beaucoup de rire mais aussi des moments d’émotions, du rythme… Est-ce que vous continuez à le faire évoluer au bout de deux ans sur scène ? 

Oui ! Si vous venez le 11 janvier à Tours, vous ne verrez pas le même spectacle qu’en octobre ! J’ai raccourci certains moments au profit de nouveautés, c’est le côté vivant du spectacle. 

Et à part la scène, quand est-ce qu’on vous revoie sur les écrans ? 

J’ai tourné dans une série qui sera bientôt sur Netflix ! Le remake français de la série espagnole Machos Alfa, ça s’appelle SuperMâle. Et je continue d’écrire, de développer des idées…
 

En attendant, rendez-vous le samedi 11 janvier 2025 au Palais des Congrès de Tours pour « Emmanuel 2 ». Réservations en cliquant ici !

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