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L'interview de VOYOU

🕑 Temps de lecture : 2 min

Publié dans le PROG n°216 d'Octobre 2024

En deux albums et quelques EP, Voyou a imprimé sa patte pop gaiement mélancolique dans l’univers musical actuel. Avant de l’écouter sur scène, on le lit :

 

LA QUESTION

Après plus d’un an et demi de tournée : pas fatigué ni lassé ?

Non car c’est pas forcément à l’Olympia qu’on vit la meilleure ambiance ! Chaque salle a son ambiance, c’est différent à chaque concert. Ne venant pas de Paris, faire l’Olympia, avoir son nom en lettres rouges sur la façade, c’était une fierté. Mais ma grande fierté avec cette tournée c’est surtout d’avoir rempli des salles de 500 places dans des villes plus petites, hors des grandes métropoles. C’est réjouissant quand on y arrive, l’exploit est là !


LE QUESTIONNAIRE

Un film de voyous, ce serait plutôt la comédie Mafia Blues, le film français La Scoumoune, ou Al Pacino dans Scarface ? J’avais bien aimé Mafia Blues : déconstruire l’image du gangster, découvrir qu’il peut aussi avoir des faiblesses et aller chez le psy. 

Le dernier film ou la série qui vous a tiré une larme ? Drag Race France. A chaque saison il y a un moment qui me touche, où les participants partagent des situations difficiles, abordent en public des sujets parfois tabous. Voir ça à la télé ça me touche.

Un livre à lire ? Fondation, d’Asimoov que j’ai lu cet été. De la SF qui fait réfléchir sur nos sociétés.

Le 1 er disque que vous avez acheté ? Billy ze Kick et les gamins en folie ! « Mangez-moi » que j’écoutais en boucle !

La dernière chose avant d’entrer en scène ? On se serre tous dans les bras, et vraiment juste avant d’y aller je prends ma régisseuse me saute dans les bras, je lui fais faire un tour, je la repose puis je monte sur scène.

L’INTERVIEW


En écoutant votre musique dans les bureaux du PROG, on a trouvé qu’il s’en dégageait une sorte de mélancolie heureuse…

Je ne définis pas spécialement les choses quand je les fais, ça me vient sans que je le contrôle. Les autres mettent des mots dessus : des sujets tristes ou graves tout en restant assez positif, avec des musiques douces et joyeuses.

La musique, les paroles, tout vient d’un coup, simplement ?

En général j’écris souvent d’abord les musiques, que j’arrange déjà d’une manière qui ressemble à la version finale. Je peux écouter chansons et leurs mélodies très longtemps avant d’écrire les textes. J’attends le moment où je comprends ce dont j’ai voulu parler. Je sors une émotion à travers la musique, sans avoir à la penser, à la réfléchir. Le texte découle de la musique. 

Vous avez été durant plusieurs années musicien pour d’autres groupes comme Elephanz par exemple : quand s’est produit le déclic du « je veux chanter en mon nom » ?

Je me suis retrouvé d’un coup sans projet : l’un des groupes avec lequel je jouais était en pause, un autre partait en tournée avec d’autres musiciens, il y avait aussi une tournée annulée… J’étais donc tout simplement sans travail ! Alors j’ai pensé que c’était le moment de lancer mon truc à moi.

Vous aviez déjà des chansons en stock ?

Seulement quelques chansons. J’ai sorti une première chanson accompagnée d’un clip, et assez rapidement un programmateur nantais m’a contacté pour savoir si je pouvais assurer tout un concert trois mois plus tard. J’ai dit oui et je me suis activé pour composer plein d’autres titres, qu’on retrouve d’ailleurs pas mal sur le premier album sorti un peu plus tard. Après les premiers concerts, j’ai rencontré plusieurs labels intéressés, et aussi mon tourneur avec qui je suis encore aujourd’hui. Tout est allé assez vite, c’était super de travailler rapidement avec des gens sérieux et de commencer à tourner.

Ça fait maintenant plus d’un an que vous êtes en tournée : le concert a évolué ?

Oui, beaucoup, car on l’a énormément joué ! Comme on n’utilise pas d’ordinateur ou de séquences toutes faites, on peut modifier des choses à chaque concert, pour vivre de vrais moments de musique. On rajoute ou en enlève des morceaux, on en réarrange d’autres, on retravaille les intros... 

On se fait plaisir.

Vous avez joué à l’Olympia début 2024, et votre père, musicien amateur, est monté sur scène avec vous : un grand moment ?

Tout ce concert à l’Olympia était assez particulier, c’était une vraie célébration pour nous. Faire un Olympia complet c’est un but pour beaucoup d’artistes, et ça faisait des années que je le fantasmais car j’avais l’impression que ça voulait dire quelque chose pour tout le monde. Il y a toute l’imagerie, les lettres rouges sur la façade… Jouer à guichet fermé, c’était l’occasion aussi d’en faire profiter d’autres gens et de célébrer cette réussite avec eux. Vu que j’ai commencé la musique avec mon père, c’était important pour moi de le faire avec lui, pour qu’il puisse lui aussi vivre ce moment-là. Il était ému et stressé, c’était beau.

Autre beau moment à vivre : le concert de Voyou à la Parenthèse de Ballan-Miré le 16 octobre 2024. 

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