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©Dylan Gire

L'interview de THOMAS KAHN

« La soul nous fait vivre des émotions intenses »

Avant de revenir en Touraine le 25 novembre prochain pour un concert à Avoine, Thomas Kahn a répondu à quelques questions, histoire qu’on fasse connaissance avant d’aller l’écouter en live.

 

Ce n’est pas votre première fois en Touraine !

Non j’y suis déjà venu en concert plusieurs fois, l’an dernier à la Pléiade de La Riche par exemple. Mais vous savez, je suis de Tours ! J’ai vécu en Touraine quinze ans, j’ai fait mon lycée à Grammont, c’est une ville pour laquelle j’ai beaucoup d’affect.

Mais c’est en Auvergne que vous avez enregistré votre dernier album, This is Real. Quelle place tenez-vous dans la création des chansons ?

J’écris les mélodies, les textes, les grilles d’accords, et ensuite je travaille avec deux producteurs, mon bassiste, mon batteur, on revoit tout ça ensemble, et avec les autres musiciens aussi. Certains sont avec moi depuis dix ans.

Et on retrouve la même équipe sur scène à Avoine ?

Oui car ce sont des gens pour qui j’ai beaucoup d’affection, donc c’est toujours un plaisir de partir en tournée avec eux ! 

Il s’est passé quatre ans entre l’album précédent Slideback et This is real : qu’est-ce qui a changé dans votre musique entre les deux ? 

J’ai fait un gros travail d’introspection et de recherche, pour trouver ce qui me faisait profondément vibrer dans la musique. J’ai écouté beaucoup de soul et réalisé que c’était vraiment ce qui me plaisait. Ce qui fait que l’album This is real est plus imprégné de musique noire américaine que le précédent. La soul a vraiment cette capacité à faire vivre des émotions intenses, fortes, tristes ou joyeuses, mais en nous offrant aussi la possibilité de bouger, de danser. Que ce soit avec Wilson Pickett et les autres grands de la soul dans les années 60, ou les Black Pumas, Olivia Dean ou Selah Sue aujourd’hui.

Quand on fouille votre site web www.thomas-kahn.com on trouve aussi dans la liste des contacts votre luthier, Thomas Vallaude de l’Atelier du Diapason : c’est surprenant ! 

Sur dix ans de carrière, on rencontre pas mal de monde, des gens qui nous ont aidé, parfois des gens qu’on ne met pas forcément en lumière, comme l’ingé son, l’ingé lumière, ou le luthier avec qui j’ai beaucoup échangé. Il m’a beaucoup rendu de service, réparé mes guitares, donc je trouvais intéressant de mettre en valeur son travail. Il fait partie de ceux qui nous accompagnent au quotidien. 

Et vous jouez sur quelle guitare ?

Pour ceux qui s’y connaissent : une hybride entre Epiphone et une Gibson Les Paul. J’ai essayé beaucoup de guitares électriques, mais j’ai eu le vrai coup de foudre pour celle-ci, que j’ai découverte chez un autre luthier, Casanova, à Paris. Je suis tombé amoureux du son, et elle me suit depuis maintenant dix ans. 

C’était il y a un peu moins de dix ans : votre participation à The Voice, sur TF1 ! Ça a compté dans votre parcours ?

C’était l’époque où je commençais dans la musique, donc lorsque l’équipe de l’émission m’a approché je me suis dit que c’était une aventure à tester. Et j’ai bien fait : ça m’a permis de transformer ma passion en métier. The Voice, ce sont des reprises de chansons : l’an dernier on a eu l’occasion de jouer à Taratata, cette fois-ci avec des chansons originales, c’était une belle façon de repasser par la case télé. 

Globalement les médias vous font de bons retours, notamment le magazine Rolling Stone qui vous a décrit comme « Le petit prince de la soul contemporaine ». Ce sont des mots qui comptent pour vous ?

C’était une belle reconnaissance, une récompense pour tout le travail et les efforts qu’on a faits avec l’équipe, et ça donne de la force pour avancer. Les médias peuvent vraiment nous encourager à poursuivre.

Et pour tout savoir des actus de l’artiste, rendez-vous sur son site web, et Facebook.

 

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