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©Jean-Paul Loyer

L'interview de KARPATT

Publiée dans le PROG n°208 de Décembre 2023

« On s’éclate toujours à travailler ensemble »

Le groupe Karpatt sera « En escale » (son dernier album) en janvier à Avoine. Mais PROG a intercepté Hervé au vol pour en savoir plus.

 

Rythmes latinos, jazz manouche, bossa nova… On voyage avec cet album En Escale !

Pour nos précédents albums on avait à chaque fois un axe précis, lié à nos voyages. Pour Valparaiso, on revenait d’une tournée au Chili. L’album précédent était inspiré par notre tournée en Amérique Centrale. Mais pour une fois, pas de voyage car c’était le covid : donc En Escale est nourri de tout ce qu’on kiffe, on est partis dans plusieurs directions musicales, pour se faire plaisir.

Dans l’album il y a parfois des cuivres. Sur scène, Karpatt ça donne quoi alors ?

On est nous trois (Fred, Gaëtan et moi), et on est rejoints pour cette tournée par Jessy à la batterie et aux percussions. Ça nous permet de rester une petite équipe, mobile et dynamique !

C’est le secret de votre longévité ? 

Notre secret : le yoga, le sport, le véganisme… Non, en vrai, je ne sais pas, rien de tout ça. On est si vieux que ça ? En tout cas on s’éclate toujours à travailler ensemble, et tant que les gens nous demandent des concerts, on continue ! Finalement, c’est quand un groupe ne joue plus qu’il périclite je crois, et on a la chance que ce ne soit pas notre cas. Et en étant peu nombreux on est bien sûr plus facile à mobiliser, à déplacer, à gérer…

Dans les salles le public est, lui, toujours aussi nombreux… il a changé au fil du temps ?

Bien sûr qu’il a pris vingt ans d’âge, comme nous ! Quand on joue en salle, l’hiver, on a un public entre 30 et 60 ans je dirais, attentif et enthousiaste. En festival c’est différent, c’est plus familial, ça brasse plus de générations. Mais que les gens aient vingt ou soixante ans, tant qu’ils kiffent le concert, c’est ce qui nous importe ! 

 

Comment avez-vous produit votre album ? Le précédent, c’était avec un financement participatif…

Pour celui-ci c’est Dyonisiac, notre tourneur, qui a commencé à produire des artistes et a proposé de nous suivre sur ce projet. Entre la période covid qui n’a pas été des plus fastes et le manque d’envie pour relancer un financement participatif, on a forcément dit oui car en plus on est dans une bonne entente avec l’équipe de Dionysiac. 

Et vous, quels albums écoutez-vous ? 

Comme tout le monde, je suis dans une autre manière d’écouter de la musique : j’écoute beaucoup moins d’albums entiers qu’avant. J’ai bien aimé les morceaux de Zaho de Sagazan, sans aller écouter son album en entier. J’adore The Do, j’écoute des musiques d’Afrique, du rock… 

Et je fais comme les autres : les gens n’achètent plus de CD et écoutent un morceau par-ci, un morceau par-là, ce qui rend les choses encore plus difficiles pour sortir son épingle du jeu. A se demander si sortir un album n’est pas quelque chose d’obsolète… Mais on le fait quand même ! 

On vous a vous déjà vus en Touraine plusieurs fois, vous étiez à Chinon il n’y a pas longtemps pour un événement solidaire : vous connaissez bien la région ?

Bien sûr, ça fait longtemps qu’on vient y jouer ! On a fait la réouverture du Bateau Ivre à Tours, on a connu aussi le Bateau à l’époque de Gisèle. On a joué aussi à Amboise, Saint-Pierre-des-Corps, Terres du Son… On aime bien être par ici ! 

Et pour venir vous voir à Avoine, qu’est-ce qu’on doit amener ?

La bonne humeur, mettre des baskets pour danser, et avoir ses oreilles pour écouter !

 

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