L'interview de BIGA*RANX

Publiée dans le PROG n°195 d'Octobre 2022

« J’aime ma ville et ce qui s’y passe »

L’enfant du pays est attendu de pied ferme par ses amis et fans pour clôturer sa tournée au Temps Machine, qui affiche complet ce 21 octobre. Alors, Biga, heureux ? 

 

Jouer au Temps Machine, c’est toujours spécial pour toi ?

A fond, il y a les copains, la famille… Je suis un vrai Tourangeau dans l’âme, j’aime ma ville et ce qui s’y passe, j’aime le Temps Machine, la scène culturelle, donc c’est important de pouvoir y jouer.

Toi qui vis à Tours, comment tu as vu bouger la scène locale ces derniers temps, coté salles ou artistes ?

Heureusement qu’il y a le Temps Machine et le Bateau Ivre, mais on pourrait avoir encore plus. Tours est une ville de culture, d’art, une ville alternative, mais il y a un truc à Tours : c’est une ville bruyante, ultra-vivante, mais qui n’aime pas le bruit. On mériterait donc d’avoir une ou deux petites salles ou un club, en centre-ville, pour 50 ou 100 personnes, pour développer la musique électronique ou le DJ-ing sans avoir l’impression qu’on emmerde tout le quartier. Ça permettrait aux groupes de tester plein de choses. 

Et c’est toujours ici que tu développes tes projets ?

Oui au sein du collectif 1988, dans notre atelier dans le Vieux-Tours, le Teuteu. On y développe notre son, un dub psychédélique, qui mélange plein d’influences, avec des synthés, beaucoup d’effets, et un travail sur des montages de vidéos VHS aussi par exemple. On sort des mixtapes d’artistes d’Espagne, d’Italie, de France… 

 

La vidéo, la création visuelle, tu fais ça depuis longtemps ?

Ado j’étais dans un fanzine, La Morille. On y faisait des BD, des trucs de ke-pon, déjà dans cette démarche graphique… D’ailleurs j’en appelle aux Tourangeaux : si quelqu’un a des exemplaires de la Morille je serais ravi de remettre la main dessus car j’ai perdu tous les miens ! 

Et la vidéo fait partie de tes concerts ?

A fond ! il y a de la projection vidéo avec des montages de dessins animés qu’on réalise, ou réalisés par des potes, de prises de vue vidéo faites avec de vieux caméscopes, mélangés à des vues du public présent. Il y a tout un travail d’arts plastiques dans le show.

Ce qui a changé dans les derniers albums c’est aussi la langue dans laquelle tu changes, tu es passé au français. Ça a modifié ta manière d’écrire, de travailler ?

C’est une approche différente c’est sûr. Mais on est porté avant tout par l’envie et la vibe, donc ça a pas non plus changé énormément la démarche. C’est une autre façon de bosser, tout aussi plaisante.

 

On trouve quoi dans ton téléphone ou sur ta platine en ce moment ?

Plein de trucs d’horizons différents ! Des choses qui viennent d’Espagne, ou des gens autour de nous. GKO, un rappeur qui s’appelle Jwles, des classiques aussi de roots, comme I Roy, et plein d’autres choses encore. 

Et tes spots préférés à Tours ?

Beurre-Noisette, rue du Grand Marché, avec du très bon café et un super banana bread, et pour les trainards du soir, un endroit qui a une âme, le Serpent Volant. Quartier du Petit Saint-Martin represent !

Au Temps Machine le ven. 21 octobre – à suivre sur Instagram @bigaranx.telly et @1988.records

 

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