La petite histoire… du palais des sports de Tours

Aïe aïe aïe il s’en passe des choses à Grenon ce printemps ! Grenon, ça ne vous dit rien ? Mais si, la grande salle du palais des sports de Tours voyons ! Après la finale de la coupe d’Europe CEV de volley-ball le 23 mars, on croise les doigts pour que la salle rénovée en 2018 pour être aux normes européennes accueille aussi le sacre du TVB comme champion de France 2022, si l’équipe continue sur sa lancée.

Mais reprenons : la salle Grenon porte le nom de Robert Grenon, adjoint aux sports pour la ville de 1947 à 1957, à l’époque où le palais des sports est sorti de terre. L’architecte à l’origine du design actuel de l’édifice n’est autre que Jean Niermans : c’est peut-être un détail pour vous, mais pour les fans d’architecture du XXe, ça veut dire beaucoup. Grand Prix de Rome, il a conçu des théâtres, des mairies, des écoles, des habitations et bâtiments publics aux quatre coins de la France.

A Tours, le chantier débute donc au cœur du quartier Sanitas en 1954. Bon, l’inauguration en 1955 était peut-être un peu prématurée, car seule la salle de basket était prête. Vu de loin, les travaux semblent sans fin… Au projet d’origine (un énorme hall et une salle de basket), on ajoute au fur et à mesure d’autres équipements : salles de judo, de lutte, d’escrime, des bureaux, sans oublier bien sûr la piscine Bozon et la patinoire qui viennent s’intégrer à cet ensemble d’envergure.

L’inauguration de 1972 met en lumière cet ensemble pour lequel on fait descendre de la capitale le Secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports. On coupe donc enfin le ruban en grandes pompes (ou en baskets, vu les circonstances ?).

Avec le temps vient l’heure des liftings de rigueur : une première vague en 1991 pour la façade du bâtiment par exemple, la piscine Bozon qui se refait une beauté en 2013, et la salle Grenon en 2018 pour accueillir les matchs internationaux du TVB… et bientôt des travaux pour accueillir les JO 2024 ?

 ILLUSTRATION © Wikipedia-Guillaume70