Enfin « Tº » c’est pour les initiés, ceux qui savent. Ou ceux qui se la pètent. Ou les quelques-uns qui ont tellement peu de salive qu’ils préfèrent abréger en deux lettres le nom complet : Théâtre Olympia, également connu comme Centre Dramatique National de Tours (CDNT si vous tenez vraiment à tout raccourcir).
Mais les vieux de la vieille vous le diront : l’Olympia, rue de Lucé, il y a une trentaine d’années, c’était un ciné ! Le cinéma CGR Olympia avait pour frère jumeau le CGR Rex, à deux pas, rue Nationale, en concurrence avec le Pathé, qui a été transformé en gymnases, rue Michelet.
Au jeu des chaises musicales des lieux culturels, c’est donc le théâtre qui a atterri rue de Lucé, en 2002. Les architectes à la manœuvre, l’agence ANMA, imaginent et créent un théâtre tout de verre vêtu, ouvert sur la ville et le public, qui peut venir nombreux puisque cette nouvelle salle compte 464 places, une scène de 175m2, des bureaux, une salle de répétition, et une cafèt’ ouverte tous les midis pour du grignotage sans chichis.
Il y a vingt ans, les équipes du Centre Dramatique avaient gagné au change en déménageant costumes, pendrillons et bureaux à ce qui allait bientôt s’appeler le Tº. Avant cela, c’était au Théâtre Louis Jouvet, dans la rue De Vinci à côté des Halles que les théâtreux travaillaient. Oui, vous avez compris : là où on trouve maintenant la salle de jazz du Petit Faucheux !
A l’époque, c’est le metteur en scène Gilles Bouillon qui mène cette aventure théâtrale : à la tête du Centre Dramatique Régional du Centre créé à Bourges en 1986, il accompagne son transfert à Tours en 1990 et sa mutation en Centre Dramatique Régional de Tours, rue Vinci puis rue de Lucé.
Depuis 2014, c’est Jacques Vincey qui a pris le relais, pour signer une nouvelle étape dans la vie du Tº, façon « Les chiffres et les lettres » : en 2017, un N remplace un R, et tout à coup le Centre Dramatique Régional devient National, avec le prestige qui va avec. Autant de bonnes raisons de fêter les 20 ans de ce beau Tº dès le 30 juin prochain !