La Petite Histoire... des sorcières

Publié dans le PROG! n°173 d'octobre 2020

Avant d’enfiler votre chapeau pointu pour aller quémander bonbons et friandises (ou bières et bonne musique), laissez-nous faire le point sur la sorcière, personnage qui hante les cauchemars d’enfants… et qui a laissé sa trace dans l’Histoire !

Le sorcier, ou la sorcière, c’est celui qui dit des sorts pour deviner l’avenir, et faire appel à des forces occultes pour divers tours dont ils ont le secret. De là à parler de magie, il n’y a qu’un pas qu’on franchit (car on est des foufous). Dès l’Antiquité, souvenez-vous de la mythologique Circé, qui transforme les compagnons d’Ulysse en cochons et autres animaux (#balancetonporc avant l’heure).

Rouvrons d’ailleurs la parenthèse : la figure de la sorcière n’est-elle pas liée à la place de la femme dans nos sociétés ? Pour vous pencher sur la question, direction Sorcières la puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet. Célibataires, indépendantes, ou âgées, les sorcières sont souvent des femmes pas comme les autres. Cachez cette femme libre, que je ne saurais voir !

Revenons à nos moutons : dès le Moyen-âge, les sorciers payent des amendes, puis le Pape s’en mêle pour limiter ces pratiques jugées comme étant liées à Satan et autres démons. Qui dit condamnation, dit procès, et parfois exécution, aussi bien à la fin du Moyen-âge que pendant la Renaissance. La faute notamment à l’Inquisition, qui depuis Rome jusqu’aux confins des Amériques entend remettre dans le droit chemin tout ce qui sort du rang, depuis les époux-ses infidèles jusqu’aux protestants, en passant par les sodomites et les sorcières.

Les historiens ont montré que la chasse aux sorcières servait aussi parfois d’exutoire en période de crise : guerres, famines, épidémies, hop, on chasse à tout-va pour trouver un bouc-émissaire, jusqu’à ce que l’Etat remette la société et l’ordre politique au pas, aux alentours du XVIIe siècle. Ça n’empêche pas un fait-divers de temps en temps, avec les possédées de Loudun en 1634, ou de l’autre côté de l’Atlantique les fameuses sorcières de Salem, jugées en 1692.

Et si les sorcières étaient des femmes comme les autres, qui maîtrisent des savoirs peu communs ? A vous de juger, avant de vous déguiser en Ma Sorcière Bien Aimée ou Hermione Granger.

Crédit photo : ©Ann Milovidova / Pixabay

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