Qui ça qui ça ?
Dans l’Antiquité comme dans l’Angleterre de Shakespeare, pas de femmes sur scène ! Les personnages féminins étaient joués par des hommes au théâtre. Allez, soyons honnêtes, tout le monde n’était pas logé à la même enseigne car à la même époque en Italie, la Commedia dell’arte laisse les femmes porter le masque.
Sur scène oui, mais bon...
Les femmes finissent par se faire une place sur les scènes de théâtre. Mais pour quels rôles ? Ceux de personnages féminins souvent secondaires. Quant aux comédiennes, elles ont aux XVIIIe et XIXe siècle la réputation d’être des femmes de petite vertu. Sarah Bernhardt fait partie des exceptions à la fin du XIXe siècle : non seulement son talent est reconnu, mais elle peut même interpréter des rôles masculins comme Hamlet.
Des exceptions, mais pas la règle !
Dans les arts, les femmes restent au second plan jusqu’au XXe siècle. Besoin d’exemples ? De son vivant, le talent de la sculptrice Camille Claudel n’est pas reconnu (on célèbre son amant, Rodin). La peintre Margaret Keane et ses personnages aux gros yeux ? C’est son mari qui s’en attribuait le
mérite ! Quant à George Sand, elle n’a pas caché avoir semé le doute sur son identité pour avoir plus de chances d’être publiée...
Les femmes sur scène, yes ! Avec Bruissements d’Elles ou Femmes en Campagne chez nous en mars, ou l’asso More Women on stage & Backstage et son festival cet été à Paris, on rétablit l’équilibre ?