LA PETITE HISTOIRE… DE RAYMOND DEVOS
Non, l’équipe du PROG ! ne rédigera pas un texte « à la manière de » Raymond Devos. Convenons que l’homme né en 1922 à la frontière belge avait l’art et la manière de jongler avec les mots comme peu d’autres !
Un prix de récitation obtenu à l’école primaire atteste de ses qualités oratoires et d’un amour des mots précoce. De Tourcoing à Paris, où sa famille emménage en 1933, le jeune homme s’avère brillant en classe, jusqu’au certificat d’études. S’il quitte alors les bancs de l’école, ce n’est pas par plaisir, mais pour donner un coup de main à ses parents qui ont du mal à joindre les deux bouts. S’il travaille pour gagner quelques francs, le jeune homme rêve déjà de devenir artiste. Raymond commence donc à se former au théâtre et à la musique dans les années 1930, avant que la deuxième guerre mondiale ne le rattrape… Direction l’Allemagne pour le STO (Service du Travail Obligatoire). C’est pour ses compagnons d’infortune qu’il joue alors les amuseurs, et pour surmonter la barrière des langues, rien de tel que le mime ! Une discipline dans laquelle il continue de se former auprès d’Etienne Decroux à son retour en France.
Entre cours de théâtre et premiers pas sur scène, Raymond se fait un nom. La légende veut qu’à Biarritz, en tournée avec la Compagnie Jacques Fabbri, Devos papote avec un serveur de la mer « démontée ». « Quand la remontera-t-on ? » répond l’humoriste… l’amorce d’un style inimitable où le surréalisme côtoie la poésie.
Devos passe des cabarets de Montmartre à l’Olympia puis aux tournées en France, en Belgique, en Suisse ou au Québec…. et en Touraine ! Il vient jouer à Monnaie en 1980, ce qui permet de sauver la salle du village. Il y revient si souvent qu’il parle de « mon théâtre ». En 1989 un festival de jeunes talents y voit le jour, événement plus tard rebaptisé « Les Devos de l’Humour » dans une salle au nom de l’artiste.
Depuis son décès en 2006, sa maison de Saint-Rémy-lès-Chevreuse est devenue musée. Mais c’est en Touraine qu’on se donne rendez-vous le 9 octobre pour une aprèm « Devos de l’Humour » à ne pas manquer.
