ALIÉNOR D’AQUITAINE ALIÉNOR D’AQUITAINE ALIÉNOR D’AQUITAINE ALIÉNOR D’AQUITAINE ALIÉNOR D’AQUITAINE ALIÉNOR D’AQUITAINE ALIÉNOR D’AQUITAINE

LA PETITE HISTOIRE D’ALIÉNOR D’AQUITAINE

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Publié dans le PROG n°211 d'Avril 2024

L’Aquitaine, ce n’est pas la Touraine. Mais… (car il y a un mais) : Aliénor est passée par chez nous ! Après avoir passé à Chinon quelques fêtes de fin d’année, elle s’y est surtout retrouvée enfermée par son deuxième mari, le roi Henri II d’Angleterre. Une femme soumise ? Au contraire ! 

Fille du duc d’Aquitaine, Aliénor hérite du duché en 1137, à quatorze ans, ce qui en fait une femme convoitée. Résultat, le futur roi de France Louis VII lui met le grappin dessus. Dynamique et fine politicienne, elle accompagne même son mari en Croisade, en 1147. Les charmes de l’Orient ? La volonté de s’émanciper d’un époux plan-plan ? Toujours est-il qu’on prête à Aliénor un cocufiage en règle durant son séjour à Antioche, pendant la Croisade : elle aurait fricoté avec Raymond de Poitiers (son oncle, jeune, bien bâti et fort charmant).  

Coucherie ou pas, les tensions sont là. Ajoutez à cela qu’Aliénor n’a donné que des filles à Louis qui souhaite un héritier mâle, mélangez avec des conflits d’influence entre familles lorgnant sur le trône, et vous obtenez l’annulation du mariage d’Aliénor et Louis VII, en 1152. 

Huit semaines plus tard, Aliénor épouse Henri Plantagenêt, et devient reine d’Angleterre lorsqu’il devient le roi Henri II. Il est coureur de jupons, Aliénor loin de ses terres… Elle s’y réinstalle donc en 1168, en vraie chef de son duché et loin des coucheries d’Henri.

Mais quand la rivalité au lit avec d’autres femmes pourrait se transformer en rivalité pour le trône, Aliénor soutient une révolte de ses fils contre leur père Henri, en 1173. C’est l’échec : elle est arrêtée en chemin vers Paris, et retenue captive à Chinon, puis en Angleterre. Elle ne sera libérée qu’à la mort d’Henri II, en 1189. Veuve, elle est enfin libre d’agir comme elle veut. Elle soutient son fils Richard Cœur de Lion, avant de se retirer à Fontevraud où elle finit sa vie en 1204 (et où elle repose, son gisant est notre photo). Née il y a 900 ans, c’est assurément une femme forte à célébrer cette année, et la forteresse de Chinon va s’en charger !

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