Jean-Philippe Sanchez et Barbara Ramblière sur scène, souvent accompagnés de Loïc Chavigny, Floriane Brault en coulisses pour l’administratif : la compagnie Colbok est une petite famille qui tourne rond depuis plus de deux décennies. Avec un crédo, la rue à tout prix !
« On joue dans des supers décors ! C’est autre chose que la boîte noire avec projecteurs qu’est une salle de spectacles, non ? ». Jean-Philippe, qu’on appellera Jipé, n’en démord pas : la rue, pour les Colbok, c’est la vie !
Comme beaucoup d’autres compagnies de théâtre de rue tourangelles (Le Muscle, Spectralex et quelques autres), Jipé et Barbara sont tombés en amour pour le théâtre d’intervention dans l’espace public en passant par la Compagnie Off. Lorsqu’ils sont lâchés dans les rues, les personnages inventés par le duo (voire le trio si l’on inclut le fidèle compagnon de route, Loïc Chavigny) prennent vie, de manière quasi autonome. L’improvisation tient ainsi une grande place dans les créations de la compagnie. Mais ne vous y trompez pas : il y a du travail derrière ! Dans leur local situé aux Ateliers de la Morinerie, à Saint-Pierre-des-Corps, entre bric-à-brac et espace de jeu, des Peaux Rouges ou des Ballerines sont nées, au fil des années. « On fonctionne avec un lead, un meneur, et des suiveurs, autour d’un système de tiroirs. Lorsque le lead fait un geste codifié pendant nos répétitions, tout le monde sait qu’on enclenche une scène préparée, qu’on ouvre un tiroir précis. Mais on ne fait jamais les scènes dans le même ordre, on s’adapte, et on y ajoute beaucoup d’impro » explique Jipé. « Et comme cela fait une vingtaine d’années qu’on joue ensemble, en improvisation, tout coule tout seul ! » précise Barbara.
Une fois que tous les tiroirs sont prêts, que les personnages sont créés, c’est l’heure du crash-test : la première sortie en public, pour tester la réaction des spectateurs. « Et ensuite on retourne travailler ! ajoute Barbara. On sort parfois en personnages avant même d’avoir créé nos scènes-tiroirs, pour voir les réactions des gens face aux personnages, avant de construire le spectacle autour d’eux ».
Dans la boîte à souvenirs des Colbok, on trouve d’ailleurs des « sorties » mémorables, en Inde, au Laos, au Burkina Faso ou en Amazonie : des passants qui prennent peur, des enfants curieux, des autorités locales peu serviables face aux Niki, des pin-ups XXL que Jipé et Barbara prenaient plaisir à habiller à la mode du pays visité. Le sari en Inde, les tissus wax au Burkina … Une manière d’être au plus proche des habitants, et une expérience d’artistes absolument tout-terrain grâce à ces voyages solidaires organisés il y a quelques décennies avec d’autres compagnies.
« On aime être hors-classe ! »
Si l’on fouille dans l’armoire à malices de la compagnie Colbok, on trouve tout de même autre chose que du théâtre de rue. Des installations de feux (Les Potes aux Feux), ou La Vache Qui Rock, un groupe de rock pour enfants, avec une vision toute personnelle de la devise républicaine : « Liberté, égalité, bonbons à volonté ! ». Avec déjà trois albums au compteur, le groupe ne veut pas « être dans le gnangnan ou donner des leçons, on préfère le second degré, mettre les enfants devant leurs contradictions, et parler aussi aux adultes » précise le duo Colbok.
Mais cette année, c’est aux adultes que Barbara, Jipé et Loïc ont envie de chanter, avec leur trio Pierre, Paul et Paule qu’ils ressortent du placard pour le remettre au goût du jour. Avec brio (ou pas, mais avec humour, c’est sûr), ces trois hurluberlus réinterprètent grands succès et titres méconnus. On retrouve dans ce trio clownesque ce qui fait le sel de toute création Colbok-ienne : « du burlesque, de l’absurde, de l’inattendu. On n’est pas là pour passer des messages, mais pour faire passer aux gens un bon moment ! » Rendez-vous est donc pris, le vendredi 13 octobre au Bateau Ivre pour une soirée spéciale Colbok, pleine de surprises !
Pour en savoir plus sur les Colbok : www.colbok.com
Pour réserver votre place pour le 13 octobre : https://www.bateauivre.coop/evenements/cie-colbok/