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ARNAUD DEMANCHE

🕑 Temps de lecture : 2 min

Publié dans le PROG n°217 de Novembre 2024

Il aime la Touraine, aime faire rire, aime dialoguer avec le public. Ça tombe bien : il sera bientôt sur scène chez nous pour le festival Blagues [à part].
 

LA QUESTION ?!?

On est nombreux à vous avoir découvert avec des vidéos pendant le covid : ça a changé votre vie ?

Il m’a fallu une pandémie mondiale pour être connu, c’est vrai. J’ai commencé ce métier en 2004, j’étais bien identifié comme auteur par la profession, mais peu connu du grand public. Je voyais les gens stressés, malheureux, et j’avais envie de jouer mon rôle d’artiste en les aidant à passer une bonne journée. Il n’y avait aucun calcul de ma part, d’ailleurs c’est un moment où je pensais arrêter la scène ! Je le faisais sincèrement, pour donner du bonheur.

DES ENFANTS, DES PÂTES ET DU PQ !

LE QUESTIONNAIRE

La chanson de la honte dans votre playlist ?

Sardou étant moins honteux aujourd’hui qu’à une époque, je vais me rabattre sur « Emilie Jolie ». Je peux réécouter en me disant « oh la basse est pas mal ».

Votre livre de chevet ?

Je lis Et c’est ainsi que nous vivrons de Douglas Kennedy. Et j’ai commencé aussi La Soupe aux Choux ! C’est adapté d’un bouquin ! En truc de la honte, c’est pas mal, non ?

Le film qui a marqué votre enfance ?

A la maison on était très Belmondo, De Funès... Mais celui que j’ai revu souvent c’est Le Flic de Beverly Hills. Le premier film que j’ai vu au ciné, c’était Le Flic de Beverly Hills 3 et ça m’a donné envie de faire ce métier.

Le dernier spectacle qui vous a fait rire ou pleurer ?

Il y en a plein ! Tous les spectacles de Yacine Belhousse, Elodie Poux, Maxime Gasteuil… Mais ma dernière claque c’est l’américain Deon Cole (sans vous parler bien sûr de Bill Burr ou Ricky Gervais).

Si vous faisiez un diner de Arnaud célèbres, vous inviteriez qui en premier ? Arnaud Montebourg, Arnaud Tsamère ou le tennisman Arnaud Clément ?

Tsamère bien sûr ! Non seulement parce que j’ai un peu travaillé avec lui et que ça s’était bien passé, mais aussi parce que c’set uen famille d’humour dans laquelle je me retrouve. Arnaud Clément, je ne le connais pas, il est peut-être sympa. Par contre Montebourg je ne suis vraimetn pas sûr de l’inviter : entendre parler de miel, d’amandes et de François Hollande toute la soirée, ça ne me fait pas rêver.

ARNAUD DEMANCHE - LE VIN

L’INTERVIEW

Quand vous avez débuté dans le métier, c’était avec l’objectif de monter seul sur scène un jour ?

Oui bien sûr. Ça a toujours été ça. La décision de lâcher, en 2020, elle était contrainte : ça marchait comme auteur, mais sur scène ça ne prenait pas, donc j’avais décidé que je ferais mieux d’arrêter pour être seulement auteur. Les vidéos du confinement ont tout changé. C’est une période où j’étais occupé, entre mes vidéos et l’écriture pour Nicolas Canteloup.

Justement vous avez longtemps été co-auteur pour Canteloup ou Caverivière : vous écrivez pour les autres comme vous écrivez pour vous ?

On s’adapte à l’artiste qu’on a en face de soi. Après Canteloup, Caverivière et moi c’est un peu la même famille : on rebondit sur l’actu, on est un peu les enfants des Guignols de l’info, cette génération-là. M’adapter à eux et ensuite écrire pour moi n’a pas été si difficile. Et on a des univers qui se sont bien rencontrés. Ce que je faisais leur plaisait, j’avais quelque chosequi collait bien avec eux. Et je crois qu’on a déteint les uns sur les autres aussi au fil du temps.

Et maintenant que c’est vous qui êtes devant le micro tous les jours sur RMC, vous avez des co-auteurs ?

Oui bien sûr, on est cinq au total, et ça tourne pour ne pas qu’on s’épuise. Faire ce métier seul, en solitaire, alors que l’humour se partage, ce serait compliqué. Et plutôt que mettre 9h à avoir une bonne idée seul face à l’écran, je préfère le faire en 1h30 grâce au ping-pong avec les co-auteurs, c’est plus efficace et plus fun !

Le partage c’est aussi ce qui me motive à faire de la scène : c’est une conversation, les gens participent, il y a des accidents, ce qui rend chaque représentation unique. L’humour n’est pas vraiment un monologue.

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Le spectacle qu’on verra à l’espace Malraux pour le festival Blagues [à part] a beaucoup évolué depuis que vous l’avez créé ?

Il bouge beaucoup, même pour ceux qui l’ont vu l’an dernier, ce sera différent. Comme j’y parle de la manière dont on peut rire aujourd’hui, je le change assez régulièrement. Les gens s’interrogent beaucoup, on me demande souvent « est-ce que Coluche ou Desproges pourraient faire la même chose aujourd’hui ? » Mais la société change encore plus vite que ça : ce qui était tabou avant ne l’est plus, et inversement, les craintes évoluent. Le monde de 2024 est différent de celui de 2022 : l’IA est arrivée, le vote du peuple n’a pas été respecté cet été, les algorithmes reprennent la main sur les plateformes (le contenu politisé n’a plus sa place sur Instagram par exemple). Le monde change à une vitesse folle, donc mes sketches en tiennent compte. Et puis j’ai aussi envie de parler d’autre chose : je parle déjà d’actu tous les matins à la radio, les gens viennent aussi pour se changer les idées, donc j’ai envie de travailler de nouveaux sujets et d’avoir plus d’interaction avec le public.

Vous êtes mis en scène par Papy, qui a mis en scène Arnaud Tsamère ou Blanche Gardin, et qui vient de l’improvisation théâtrale : qu’est-ce qu’il vous a apporté ?

Ils ont été plusieurs à faire appel à lui quand ça n’allait pas fort, et Papy a le don de vous mettre en scène sans vous dire où vous placer par exemple, mais comment vous devez être. Ça oblige à se demander qui on est, qui on veut être sur scène. Il faut aller chercher en soir les ressources, déshabiller les artifices pour retrouver sa vraie personnalité.

Et vous la définiriez comment cette personnalité ?

Espiègle ! Je crois que c’est le mot qui me va le mieux. Je ne suis pas sur scène pour dénoncer ou régler des comptes, ni pour faire ma psychanalyse. J’y vais pour m’amuser avec les gens. J’ai gardé ce rapport à l’enfance de vouloir m’amuser et rire.


Si vous croisez Arnaud Demanche en balade en Touraine, c’est normal, il s’est fait des amis dans la région pendant le confinement. Mais pour le voir sur scène, c’est le samedi 23 novembre à l’espace Malraux que ça se passe !

Pour réserver, cliquez ici : https://espacemalraux.jouelestours.fr/saison-culturelle/spectacles-tout-public/arnaud-demanche-festival-blagues-part-faut-qu-parle

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