Avec le retour des beaux jours, c’est l’heure de savourer un petit cornet de glace. Histoire de vous donner de quoi épater la galerie, voici quelques notions d’Histoire.
Tout comme pour la poudre, les feux d’artifice ou les pâtes, tout commence… en Chine (bravo à ceux qui avaient trouvé). On daterait en effet les premières glaces de quelques siècles avant notre ère : par un ingénieux mélange d’eau et de nitrate de potassium (le salpêtre sur les parois des grottes), les habitants d’Extrême-Orient savent alors créer du froid artificiel, pour conserver à très basse température une petite préparation lait de chèvre-miel-écorces aromatiques, ou des vins et jus de fruits. Les Perses avaient eux aussi leurs petites astuces : la glace et la neige descendues des sommets étaient stockées dans des « glacières », d’immenses trous dans le sol. Le résultat final était similaire aux plats chinois : fruits et miels glacés. L’ancêtre du sorbet ? En tout cas le mot viendrait bien du persan šarbat.
Et comment le sorbet et la glace arrivent-ils jusqu’à nous ? Suivez le guide… ou plutôt : suivez Marco Polo. L’explorateur aurait en effet ramené dans ses valises la technique chinoise de froid artificiel. Catherine de Médicis découvre alors les premiers sorbets italiens, et les fait voyager jusqu’en France. La petite histoire raconte que l’Italien Francesco Procopio (fondateur du Café Procope à Paris) est le papa de la crème glacée : du lait, du sucre et un arôme, on mélange, on couvre de glace, on attend, on remélange, et voilà !
Mais si tout cela n’était que légende ? C’est ce qu’affirme l’historien belge Pierre Leclercq, qui a montré que cette belle histoire serait née au XIXe siècle, sous la plume d’auteurs pas très forts pour chercher les infos là où il faut.
Voilà pour l’histoire. Et pour la dégustation, nouveau débat : glaces artisanales de la Gautraie, fabriquées par la famille Kuipers à Sonzay, ou Palais de la Glace de Tours, qui ouvre au public le vendredi dès le mois de juin prochain ?
©Pixabay - Seksak Kerdkanno
