LA PETITE HISTOIRE DE LA TRANCHÉE

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Tranchons dans le tuffeau ! 

L’exclamation n’est pas une citation exacte, mais vous comprenez l’idée : pour créer l’Avenue de la Tranchée, à Tours, il a fallu « trancher » dans ce qu’on appelait alors la montagne des Capucins, puis déblayer et terrasser le tout. Nous étions alors à la fin du XVIIIe siècle, et l’idée était de prolonger la route royale qui descendait de Paris jusqu’au Nord de Tours. Après plus de dix ans de travaux, l’avenue prend forme et se prolonge par le Pont Royal (pont Wilson) et la rue Royale (nationale aujourd’hui) en 1779. 

A dada puis en auto...

C’est par la Tranchée que les Parisiens et autres gens du Nord passent pour rejoindre la côte atlantique, le Sud-Ouest ou l’Espagne. Ajoutez les Tourangeaux qui se baladent, et voilà que devenue RN10, la Tranchée au XXe siècle, c’est surtout des bouchons ! Mais aussi une vraie vie locale pour la commune de Saint-Symphorien où elle est alors : cinq stations-essences, deux garages et un cinéma étaient encore là dans les années 1950, tandis que la place de la Tranchée était le poumon du village avec sa poste, son école, son café et sa belle mairie.

... et en tram ou en vélo !

Aujourd’hui, la Tranchée fait partie de Tours (depuis le rattachement de Saint-Symphorien en 1964), et elle a changé : le tramway, une place de la Tranchée avec des œuvres de Buren et une mairie de quartier qui prépare son renouveau, des Octrois dédiés à l’art contemporain sur la place Choiseul, des aménagements pour les vélos... Et toujours une vue sur Tours incomparable.

Pour en savoir plus, un peu de lecture avec « Tours se raconte – fascicule nº7 : la Tranchée, la belle entrée de Tours » disponible à la Bibliothèque Municipale. 

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