La Petite Histoire... de La Riche

Publié dans le PROG! n°172 de septembre 2020

Bien sûr, vous connaissez ses monuments fameux : le prieuré Saint-Cosme, demeure de Ronsard, ou le château du Plessis, centre politique du temps de Louis XI.

Mais la ville de La Riche naît en tant que telle bien des années plus tard ! C’est en 1793 que La Riche s’émancipe de sa grande sœur, Tours, et de la paroisse Notre-Dame-La-Riche qui lui laisse une partie de son nom.

Pendant cette période révolutionnaire, on a aussi parlé de « La Riche-extra », certes car la ville est super, mais surtout car elle était « extra-muros » par rapport à Tours et à la paroisse. Et « La Varenne-de-la-Riche » a été un autre de ses petits noms qui fait écho au maraîchage qui s’y est toujours développé, puisque les varennes étaient des terres fertiles, souvent en bord de Loire.

Terre nourricière depuis des lustres, La Riche était aussi ville de mariniers. A deux pas de Tours, ceux-ci profitent du ruau Sainte-Anne, un bras d’eau reliant la Loire et Cher qui faisait à certains endroits plusieurs dizaines de mètres de large, et permettait aux gabares de passer de l’un à l’autre sans difficulté.

« Rien en vue, pas de canal larichois ! » nous direz-vous. Vous avez raison : il a été bouché au XIXe siècle, car avec la construction de la levée de la Loire, il était alors plus proche du marécage que du canal. A la place, vous trouvez aujourd’hui le jardin botanique. Et si la place Sainte-Anne est en forme de triangle, c’est car les rues y convergeaient vers le pont qui enjambait le canal !

La « rue du port » rappelle aujourd’hui les mariniers, et on croise encore des maisonnettes de tuffeau aux toits bas, avec appentis, typiques des logements maraîchers…  Mais les bombardements de 1944 ont laissé peu de souvenirs de ce XIXe siècle marqué par le développement de la ville vers l’ouest, avec pas moins de trois voies de chemin de fer qui traversaient la commune.

Aujourd’hui, les maraîchers sont toujours là, vers Saint-Genouph, le centre s’est déplacé vers l’ouest, et avec lui les logements construits au fil du temps… avant qu’une ZAC nouvelle génération ne complète bientôt cette histoire, dans le quartier Plessis-Botanique.

[ Crédit photo ©Wikipedia]

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