LA PETITE HISTOIRE DE LA MAGIE

Publié dans le PROG n°207 de Novembre 2023

Magie, magie, et nos idées ont du génie… Mauvais génie ou bon génie ? Car si l’on parle de magie, il va falloir choisir notre camp ! Depuis la nuit des temps (disons l’Antiquité et peut-être même un peu avant puisque le mot « magie » a pour étymologie le latin magia et le grec mageia qui se réfèrent aux mages de la Perse), la magie fait appel à des forces invisibles au commun des mortels. La magie blanche, c’est la magie sympa, la magie noire, c’est celle qu’on appelle parfois « sorcellerie », les forces du mal, vous voyez le genre, plutôt Sauron que Gandalf, plutôt Voldemort que Potter.

Les astres, les dieux, les forces de la nature… Selon les cultures et les époques, la magie puiserait son pouvoir dans diverses sources, dont le magicien connaît les secrets. Mais la magie n’est-elle pas une manière de nommer ce qu’on ne peut pas encore comprendre par la science ? Les sorcières du Moyen-âge n’étaient-elles pas seulement des pros de l’aromathérapie et de la phytothérapie avant l’heure ? Plus joyeuse est la magie qu’on voit sur scène : l’illusionnisme et la prestidigitation, autrement dit l’art et la manière de tromper son monde. On raconte que Desnefu fut le premier illusionniste de l’histoire. En -2000 son tour consistait à couper la tête de deux volatiles, qui repartaient ensuite entier et bien portants ! Au fil des siècles, escamoteurs et prestigiateurs (bientôt prestidigitateurs) amusent et émerveillent leur public.

Mais les noms d’illusionnistes qu’on retient aujourd’hui sont surtout ceux du XIXe siècle : Jean-Eugène Robert-Houdin, horloger passé maître dans l’art d’user de trappes et mécaniques pour faire disparaître tout et n’importe quoi. Aux Etats-Unis, Harry Houdini marque aussi l’Histoire au tournant du XXe siècle, comme roi de l’évasion.

Depuis, les rois et reines de la magie sont nombreux, tout comme les spécialités : le close-up pour ces tours qu’on fait sous votre nez, les grandes illusions, pour ces immenses installations façon David Copperfield, ou le mentalisme pour lire dans nos pensées… Brrr, ça fait frissonner !

 

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