LA PETITE HISTOIRE… …DE LA CARTE DE VOEUX

Techniquement, on a jusqu’au 31 janvier pour envoyer notre carte de vœux à nos proches. Surtout ceux qui sont loin (ceux qui sont tout près, on leur fera la bise). Estimez-vous heureux d’avoir autant de temps devant vous : à son origine, la carte de vœux s’envoyait… à Noël ! Et on faisait alors d’une pierre deux coups : « wishing you a merry Christmas and a happy new year » (comme dans la chansonnette, le cantique anglais qui dit « we wish you a merry christmas… »). 

Les Britanniques semblent avoir été les premiers à s’envoyer par courrier des vœux de fin d’année. L’ancêtre ? Une carte du XVIIe siècle envoyée par un scientifique à la cour des Habsbourg, à destination du roi Jacques d’Angleterre. Mais bon, l’heureuse idée de s’échanger des vœux par cartes interposées naît vraiment au XIXe siècle. Henry Cole ne s’est pas contenté de défendre une réforme du système postal, de contribuer au développement de l’éducation artistique au Royaume-Uni, ou d’écrire des livres pour enfants : il a lancé les premières cartes de vœux, en 1843. A la même époque, la Reine Victoria lance sa propre carte de vœux officielle. Sur celle-ci comme celles du commerce, on Noël n’avait pas la même image qu’aujourd’hui : pas de paysages enneigés ou de Papa Noël tout rouge, mais des fleurs, des fées, des animaux ou des enfants joyeux (et la tête de la reine, pour la version Queen). 

Les cartes de vœux traversent l’Atlantique quelques années plus tard, et le marché se diversifie, à la faveur des évolutions techniques du monde de l’imprimerie. L’une des entreprises spécialisées en carte de vœux est encore parmi nous aujourd’hui : Hallmark. Née en 1910, l’entreprise fabrique des cartes de Noël, des cartes postales, des cartes d’anniversaire… Vous savez, de celles qui ont des fleurs démodées dessus, ou un jeu de mots de relative qualité. 

Avec l’arrivée d’internet, la carte de vœux ne peuple plus les boîtes aux lettres… A moins que vous vouliez raviver la tradition ?