LA PETITE HISTOIRE DE GUSTAVE EIFFEL EN TOURAINE

« Gustave Eiffel ? La tour Eiffel bien sûr ! » Envie de jouer les chauvins lorsque vous croiserez des Parisiens en vacances cet été ? Pas de problème, on vous fournit quelques arguments pour démontrer qu’Eiffel ne rime pas uniquement avec Paris. 

Certes, l’ingénieur y est décédé en 1923 (et c’est pour cela qu’il sera à la fête cette année un peu partout en France). Mais il est né à Dijon. Et surtout, son excellence en matière de constructions métalliques l’a amené à concevoir des ouvrages partout en France, et même à l’étranger ! C’est du côté des ponts ferroviaires qu’il va donner le meilleur de lui-même au début de sa carrière, à l’époque où les chemins de fer se développent. A la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, dès 1860, il commence à équiper de ponts plusieurs lignes enjambant vallons et rivières. 

Vous voyez où on veut en venir ? Eh oui, en Touraine aussi, Eiffel nous a permis de traverser la Loire, la Vienne ou le Cher ! Rien qu’en 1874, des ponts sont édifiés à Amboise sur la Loire, à Chinon sur la Vienne, à Tours sur le Cher et à Azay-le-Rideau sur l’Indre. En 1875, la ligne de train qui relie Chinon à Tours nous offre un nouveau pont Eiffel, à Joué-lès-Tours. En 1879 voici ses conceptions de retour pour le pont de Savonnières, sur le Cher (disparu depuis longtemps). Et puisqu’on parle train, sachez qu’Eiffel et ses ingénieurs ont également imaginé la gare de Chinon (en 1875 aussi) ainsi qu’un garage à locomotives construit à Tours en la même année.

Alors les Parisiens, qu’est-ce qu’on répond à tout ça ? Restons tout de même humbles, puisque d’une part, Eiffel n’a pas travaillé qu’en Touraine, loin de là ! Et d’autre part, la majeure partie de ces constructions ont disparu. Toutes ? Non ! A Chinon résiste un irréductible viaduc, reconstruit durant trois ans après-guerre, pour rétablir la ligne qui mène alors aux Sables d’Olonne. Une histoire mise à l’honneur tout l’été à Chinon, avec expo et animations !