L’égyptomanie dans la peinture et les arts décoratifs aux 19e et 20e siècles

Les Vendredis des ABM: L’égyptomanie dans la peinture et les arts décoratifs aux 19^e et 20^e siècles

par Gilles Genty, historien de l’art

Présente en Europe dès le 16^e siècle, l’Égyptomanie va prendre un nouvel essor avec la campagne de Bonaparte. Le mythe d’un pays tout à la fois merveilleux et accessible se propage, revêtant des colorations parfois scientifiques (Champollion), parfois esthétiques (Dominique Vivant Denon), parfois même politiques avec Napoléon et Louis-Philippe (Obélisque place de la Concorde). Paris va vivre à l’heure égyptienne ! Ravivée par l’Orientalisme des Romantiques, l’Égyptomanie se décline durant tout le 19^e siècle ; ainsi en opéras, en objets d’art, en œuvres littéraires (Victor Hugo), en photographie ; tantôt en un style Académique (Gérôme), tantôt « Art Nouveau » (Émile Gallé). Cent ans après le déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, la découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922 ravive encore plus la vigueur du mythe ; les artistes et architectes « Art Déco » imaginent alors des robes, des sacs à main, des reliures, des lits (Vlaminck), des décors de cinéma ou de paquebots. C’est cette extraordinaire inventivité que cette conférence vous propose de redécouvrir.
 

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