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L'interview de RONALD BAKER

Publiée dans le PROG n°204 de Juillet/Août 2023

« Mon premier amour, c’est donner des cours »

Le trompettiste américain est lié depuis des décennies à la Touraine. Aujourd’hui installé à Paris, il reviendra par chez nous pour le festival Jazz en Touraine. 

 

Comment est né votre lien à la Touraine ?

Je suis venu pour la première fois en 1989 pour apprendre le français. Et finalement j’ai surtout passé mon temps avec les musiciens de Tours ! Je suis reparti aux Etats-Unis finir mes études (pour être prof de musique). Et quand j’ai décidé de revenir en France, j’ai choisi de revenir à Tours pour y retrouver les amis… et je ne suis jamais reparti. 

Enseigner, c’est quelque chose d’important pour vous ?

J’ai été prof à Jazz à Tours pendant vingt-quatre ans. J’ai arrêté récemment, car maintenant que j’habite à Paris faire les trajets me rendait fou, me fatiguait. Mais j’y ai donné un stage en mai dernier. Dans mon parcours de musicien, les gens que j’ai admirés le plus, c’était mes profs. Ils ont fait pour moi des choses que personne d’autre n’avait fait. C’est mon premier prof de trompette qui m’avait acheté un instrument. Ce sont des gens extraordinaires, généreux, qui m’ont aidé et inspiré. Et je ne me voyais pas faire autre chose que ça. Mon premier amour, c’est vraiment donner des cours. 

Vous avez donné récemment un stage à Jazz à Tours sur le fait de « jouer ensemble » : c’est un sujet qui vous tient à cœur ? 

Absolument ! J’arrive souvent en invité dans des ensembles, pour jouer avec des gens que je ne connais pas. Je joue d’ailleurs souvent avec des gens avec qui on ne parle même pas la même langue, mais on arrive tout de même à bien jouer ensemble. Jouer et communiquer par la musique, communiquer entre musiciens, c’est l’essentiel, et ça reflète aussi ma carrière je crois. J’ai donc quelques clés pour y arriver, que je partage avec plaisir avec les élèves.

 

Le fait d’être toujours basé en France vous ouvre plus de portes qu’en restant aux Etats-Unis ?

Je pense… En tout cas l’avantage, c’est que je vis dans ce que je considère comme la capitale du jazz européen, Paris. Et en France, de manière générale, il y a énormément de jazz, beaucoup d’amateurs de jazz aussi, et des professionnels qui viennent à Paris et en France pour trouver des artistes de jazz ! Paris est la porte de l’Europe pour le jazz, et sans doute plus largement la culture.

On vous retrouvera à Jazz en Touraine en septembre : quel sera le programme ?

On jouera en quartet, c’est une équipe qui se connaît depuis longtemps, et je suppose qu’on choisira des morceaux qu’on aime tous, standards et quelques compositions, dans notre esprit à tous les quatre : des musiques qui swinguent et donnent envie de bouger sur sa chaise ou danser !

Votre endroit préféré pour savourer l’été en Touraine ?

Le jardin du musée des beaux-arts de Tours, au calme. 

Et quelle lecture vous nous conseillez ?

Je lis His Dark Materials de Philip Pullman (A la croisée des mondes en français). Rien à voir avec la musique ! C’est une trilogie, en anglais, qui a été adaptée aussi en série télé… qui n’était pas si mauvaise, mais les livres sont extraordinaires ! 

Et que faites-vous juste avant de monter sur scène ?

On me demande souvent si je vais bien car je suis généralement très détendu, à un point où certains se demandent si je suis épuisé, ou même malade. Mais c’est juste la détente !  

 

Tout en détente, Ronald Baker nous donne rendez-vous en quartet le 16 septembre à Jazz en Touraine – jazzentouraine.com

 

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