CEUX QUI MARCHENT DEBOUT

PHOTO Credit Photo Marion Dubier-Clark

CQMD ? Ceux Qui Marchent Debout, groupe de funk français avec plus de trente ans d’existence au compteur. Contrôle technique avec Tubar, tromboniste. 

LA QUESTION

C’est rare un groupe qui tient plus de trente ans. Allez, c’est quoi le secret de cette longévité ?

Je ne saurais pas vraiment vous le donner ! Peut-être la joie de vivre ? La danse aussi... Bref, le fait qu’on s’amuse bien tous les sept ensemble ! On joue une musique qui nous plaît, et on n’a pas de chef. On fonctionne comme un collectif. Alors bien sûr ça donne parfois de grandes engueulades, c’est ça la démocratie ! Mais tout le monde peut s’exprimer, on met les égos de côté, même si ces égos sont parfois malmenés. 

L’INTERVIEW

Si on gratte un peu du côté des origines, qu’est-ce qui vous a amenés vers le funk ? 

Ça remonte ! Au début on s’est vite demandés ce qu’on allait faire comme musique : le point commun entre nous tous à l’époque c’était deux formations funk américaines dont on était fans. Donc on a tout de suite attaqué par des compos, puis on a beaucoup voyagé, et réuni beaucoup d’influences dans le monde entier. On a parcouru un peu l’Afrique, l’Amérique, et l’Europe, donc forcément on a absorbé quelques influences au fil de la route. Le blues, l’afrobeat, le second line de la Nouvelle-Orléans…

Vous avez aussi accumulé pas mal de belles collaborations au fil du temps. Quelle est celle qui vous a le plus marqué ? 

Je suis tromboniste, donc forcément c’est le partage avec Fred Wesley, le tromboniste et directeur musical de James Brown ! On a aussi rencontré le bassiste Bootsy Collins, le trompettiste Maceo Parker… 

Et la collab’ dont vous rêveriez ? 

J’ai déjà réalisé mon rêve, et je ne vais pas citer d’autres musiciens car je ne veux vexer personne ! Peut-être Danyèl Waro, à la Réunion, qui est une idole pour moi ? Ou les Evil Brothers ? 

Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui encore le funk est encore d’actualité, et qu’on vous voie à Jazz en Touraine bientôt par exemple ? 

Vous savez, on joue moins souvent en ce moment car avec les coupes budgétaires dans le milieu culturel, on est plusieurs groupes à traverser une période plus difficile. Mais pour la musique elle-même, je ne sais pas ! Peut-être car c’est une musique profondément joyeuse et dansante, sur des motifs rythmiques qui font onduler direct la colonne vertébrale ? 

Ça parle donc forcément de sujets légers ?

Pas toujours ! Avec le groupe en tout cas on a choisi de ne pas donner de leçons aux gens, d’être dans du positif. Mais à l’époque de James Brown, le funk était une musique de revendication ! 

LE QUESTIONNAIRE

La chanson qui pour vous rime avec été ? L’été on travaille, alors les chansons de l’été ça ne m’a jamais parlé ! 

La dernière claque que vous avez prise en voyant un spectacle ? Un concert, en vacances en Sicile en avril : du Stravinsky, au Teatro Massimo dont l’acoustique est exceptionnelle.

Un film doudou qui vous réconforte à tous les coups ? The Big Lebowski.

Première action en sortant de scène ? En ce qui me concerne, c’est une petite bière fraîche, mais je ne peux pas parler pour les autres !

CQMD à Jazz en Touraine le 13 septembre 

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