Pour son roman L'enfant dans le taxi paru aux éditions de Minuit
« Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. »
Sylvain Prudhomme a grandit à l’étranger (Niger, Burundi, Île Maurice) avant de venir étudier les Lettres à Paris. Après trois ans d’enseignement à l’université, il anime des ateliers d’écriture. Il est agrégé de lettres modernes.
Il part recueillir des contes dans le nord du Bénin (Contes du pays tammari, Karthala, 2003), participe à la création de la revue Geste. Il est également l’auteur de Les matinées d’Hercule (Serpent à Plumes, 2007), monologue romanesque sur le thème de l’homme qui dort et du voyage immobile et de Le Tanganyika Project (Léo Scheer, 2010).
"Là, avait dit Bahi" a reçu le prix Louis Guilloux 2012.
Il publie en 2014 "Les grands" qui a été élu "Révélation française de l'année 2014" par le magazine Lire.
Paru en 2016, "Légende" a été finaliste du Grand prix de l’Académie française. Ce roman a également reçu le prix François-Billetdoux de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM) et le prix Révélation de la Société des Gens de Lettres.
Il collabore chaque mois, depuis 2015, à la chronique "Ecritures" du quotidien Libération