Polyphoniques
Autour de nous, dans la profondeur de l’espace que nous ne pouvons que nous représenter maladroitement, les formes et les objets du monde se combinent et se superposent à partir de notre regard. Ils forment parfois d’heureux tableaux au milieu de l’aléatoire et captent toute notre attention. Une lignée de saules gonflés de soleil se dressant devant un ciel d’orage ; un toit d’ardoise surplombé par le coteau poreux et âpre ruisselant de végétation ; une feuille de ginkgo à l’automne gris, dorée sur le bitume sombre. Les éléments qui composent ces tableaux fugaces sont comme les voix d’un accord harmonieux, les différentes strates d’une polyphonie lénitive. De leur combinaison jaillit un sens, une clarté.
L’artiste Justine Ghinter collecte des morceaux du réel, des échantillons visuels et sonores rencontrés au quotidien. Certains paysages lui apparaissent comme des textures, ils vibrent et se détachent de la planéité du lointain. Par des jeux de superposition, elle assemble ces fragments pour mettre en lumière la tension qui s’exerce dans leur dialogue, pour mieux la nommer. Tout à la fois, leur conversation interroge notre consommation contemporaine des images, l’usage que l’on en fait et réactive la question : comment faisons-nous corps avec ce qui nous entoure ?
Vernissage : vendredi 13 mars 2026 – 19h00
Horaires d’ouverture : du mercredi au vendredi de 14h00 à 18h00 et le samedi de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Dans le cadre du festival Bruissements d’Elles, la création au féminin
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