Originaires de Touraine et spécialisés dans les musiques et chants du pourtour méditerranéen, les cinq chanteurs, chanteuses et musiciens du groupe Mala Hierba vous proposent un voyage enchanté au cœur des sonorités du Sud.
Mala hierba, « mauvaise herbe » en castillan. C’est celle qui se déplace au gré des vents, s’installe sur une terre, s’en nourrit et se reproduit un peu plus loin, en se mêlant aux autres plantes pour les entraîner dans leur danse et les rendre à leur tour un peu moins sages.
Un peu comme le répertoire de ce groupe atypique qui a choisi les sonorités du Sud, ou plutôt des suds. Cette formation de trois chanteurs et deux musiciens s’appuie sur un répertoire des différentes régions de l’Italie, avec leurs dialectes et leurs habitudes, de l’Occitanie, de la Corse avec ses polyphonies si particulières, de la Grèce ou encore de l’Espagne sépharade.
Ces chants traditionnels populaires rythmaient autrefois la vie de tous les jours. On chantait alors pour faucher, moissonner ou tailler la vigne, pour repiquer le riz ou cueillir les olives. Ce sont ces chants qui donnaient du cœur à l’ouvrage, qui permettaient aussi de se détendre, d’exprimer sa fatigue ou parfois sa révolte. D’autres avaient une fonction plus récréative en accompagnant la danse ou la rencontre. Et puis il y a aussi ces merveilleux chants d’amour, avec lesquels on déclarait sa flamme ou qui permettaient d’exprimer la douleur face à la perte de l’être aimé.
La plupart du temps, ces chansons n’étaient pas écrites. Elles ont évolué, en voyageant de village en village et en traversant les époques. Ces chants restent aujourd’hui encore très émouvants. Ils nous touchent parce qu’ils racontent des histoires, avec des sentiments dans lesquels chacun peut trouver un écho, ils sont des morceaux de vie.
Repris et réadaptés par le groupe Mala Hierba, ces répertoires de tradition orale sont tout sauf figés. Comme les herbes folles, ils se transforment au gré des vents. Ils restent encore aujourd’hui bien vivants.
Nadine Galinier : chant
Dominique Burgot-Picheny : chant, percussions
Luc Pérot : chant, guitare
Jean-Baptiste Dupont : accordéons diatonique et chromatique
Florian Haffner : vielle à roue électro-acoustique