MICRO ET FOURCHETTE : MEULE

Parmi les différents produits présents sur la table, lesquels prendrez-vous avant de monter sur scène pour être au top de votre forme ? 

• Valentin : Moi je pense que je prendrais une bonne cuillère de miel pour le sucre. 
• Léo : Moi personnellement je pense que c’est la noisette, je trouve que ça donne une énergie de fou ! 
• Dorris : Moi ça serait un petit jus de pomme, après de l’eau c’est pas mal et puis sinon la bière c’est cool aussi, mais dommage il n’y en a pas là. 

Et est-ce que vous avez des recommandations circuit-court à nous faire découvrir, des produits locaux de Touraine dont vous ne pouvez plus vous passer ?  

• Valentin : Ouais un truc qui s’appelle le Nutella ! Nan je déconne. 
• Léo : Moi j’aurais dit l’ail des ours (plante), ce n’est pas que local mais pour le coup il y en a pas mal dans nos forêts. C’est vraiment un truc monstrueux, c’est incroyable !
• Dorris : Moi il y a une boulangerie bio pas très loin de chez moi et le pain au petit épeautre c’est quand même quelque chose, c’est bien cool !

Vous venez donc de Tours, la ville et le département sont-ils une source d'inspiration ?

• Léo : Oui, on est obligés, je pense que comme on est dans le local et comme on vit dans cet endroit ce n’est pas quelque chose qui nous est propre ou quelque chose que l’on revendique. En revanche, dans les histoires qu’on raconte, les choses qu’on décrit et les sentiments qu’on a et qu’on place dans la musique, effectivement en réfléchissant un peu, ça se passe ici pour nous. Dans nos têtes, tout ce dont on parle dans le projet, les paroles et tout ça et bien ça se passe ici !

Et est-ce difficile pour vous de vous exporter du territoire ?  

• Léo : Après on n’a pas extrêmement de mal à l’exporter, je trouve ça cool justement, le fait de chanter en anglais enlève un peu le côté chauvin, même si on n’a pas ça avec nous. Mais en tout cas il y a un truc qui fait qu’on arrive assez bien à se connecter à d’autres publics, d’autres ambiances. 

En début d’année vous avez participé à une session live de la radio KEXP, une radio américaine basée à Seattle, comment cela s’est déroulé ? 

• Valentin : Alors là c’est un peu le hasard et la chance quoi ! On a fait les Inouïs du Printemps de Bourges, ce qui nous a ensuite permis d’accéder au festival des Trans Musicales à Rennes. Il se trouve que KEXP est partenaire du festival et ils choisissent une dizaine de groupes de la programmation, pour faire des sessions live et on a été choisis. Donc du coup ça a été une grosse surprise, on était hyper contents. C’est une radio américaine basée à Seattle et je crois que la plupart des groupes qu’on kiff sont passés par cette radio, on a déjà maté à fond ces trucs-là. C’était vraiment super et puis ça nous a donné une grosse visibilité sur le monde donc c’est vraiment cool ! On a de la chance. 

Sur votre carrière musicale au sein de ce groupe, on ne retrouve pas de featuring, c’est un choix de vouloir rester entre vous, faire votre musique dans le circuit-court avec uniquement des gens que vous connaissez ?

• Dorris : le groupe est tout jeune donc c’est vrai qu'il y a une petite envie de défendre notre musique déjà entre nous. Après pourquoi pas un featuring, mais ce qui est assez compliqué aussi c’est que pour ma part, je suis assez partisan d’ un featuring où musicalement ça match, mais ça doit aussi matcher humainement. Ça demande donc un peu de vécu, de vivre des choses avec les personnes pour qu’ensuite derrière il y ait un rendu cool. Mais ceci dit, on vient de sortir deux morceaux avec un artiste qui s’appelle YMNK et qui est de Lille, c’est un pote d’ailleurs. On est allés sur une péniche et on a eu l’occasion pendant 4 jours de composer des petits morceaux, ils ont été enregistrés et ils sortent aujourd’hui (08/06), avec une exclu cassette dispo le 09/06 et puis le 10/06 sur les concerts à Cholet. 

Votre dernier EP Beau Red lui est dispo depuis avril, décrivez-le-nous en seulement 3 mots : 

• Léo : Beau Red et Cool !!! 

Si vous deviez décrire votre style musique en quelques mots, ce serait quoi ? Krautrock ?

• Léo : « Krautrock garage », on aime bien rajouter le terme garage. Dans le Krautrock on aime bien le côté machine, synthétique et répétitif et on aime y ajouter un côté garage un peu plus destroy. 
• Valentin : On pourrait aussi rajouter électro. 

Pour vous qui êtes tourangeaux, le fait de passer à Aucard c’est important, ça joue un rôle spécifique dans votre parcours ? 

• Valentin : Alors je pense que c’est agréable et même plus que ça en fait : c’est super. Il faut savoir que l’année dernière on a fait les Apérock et donc cette année c’est trop cool de se retrouver sur le festival pour un concert tard, avec un gros système pour pouvoir faire danser les gens ! Cette année on a beaucoup de dates avec beaucoup de festivals et je trouve ça cool d’avoir un festival dans la région. 
• Dorris : C’est la première fois donc c’est une petite fierté de venir jouer ici, il y a tous les copains donc c’est vraiment trop bien quoi ! Ici on est à la maison et c’est bien d’y revenir de temps en temps. Ce n’est pas loin et puis c’est pratique on peut dormir dans notre lit le soir ! 

On va revenir maintenant sur les différents produits présents, qu’avez-vous à dire sur la qualité des produits ? 

• Valentin : Alors le miel est fort bon et très sucré. Je n’ai pas encore réussi à identifier les fleurs. 

Alors c’est du miel blanc qui provient de la première récolte issue du butinage de fleurs blanches comme les cerisiers ou les pommiers. C’est un produit qui vient de Veigné (37). 

• Valentin : D’accord et pour les noisettes elles ont vraiment un bon goût qui ressort bien. 

• Dorris : Moi j’ai goûté le mélange de jus de pomme avec de la spiruline et c’est plutôt bon, le jus de pomme a l’air très excellent de base et la spiruline on ne la sent pas trop finalement. 
• Valentin : Mais est-ce que la spiruline est locale ? 

Oui parfaitement, la spiruline est produite à La Riche près de Tours, elle provient d’une plantation éthique gérée par le Paysan Bleu. Il y a aussi le rhum arrangé qui vient d’une entreprise qui s’appelle Tonton Copain, elle est située à Monts (37) et ils font venir du rhum agricole de Guadeloupe pour l’arranger eux-mêmes. 

• Léo : Oui moi j’ai goûté le rhum arrangé et franchement il est super doux et très bon. C’est vraiment une espèce de planteur bien quali, il y a une espèce de mélange un peu savant et les saveurs sont très cools, il est plutôt léger. 

À la fin de l’interview, Léo du groupe a eu un éclair de génie et nous a livré une anecdote sur l’un des membres de Stupeflip. 

L’anecdote de Léo : 

• Alors aujourd’hui je vais vous raconter l’histoire de Cadillac, Cadillac il était dans Stupeflip à un moment et en fait j’ai joué avec lui. Avant tous les concerts, il voulait avoir le sourire le plus dégueulasse possible et alors comment il faisait ? Il prenait de la spiruline dans sa main, il crachait et il se la mettait sur les dents ce qui fait que quand il souriait il avait un grand trou immonde et il faisait très peur. J’imagine que c’était de la spiruline de La Riche parce que le mec consomme bien local et il a exporté la spiruline de La Riche pendant deux ans en tournée dans toute la France.