L'interview de Ayo

Publiée dans le PROG ! nº182 de juillet-aout 2021

“Les chansons de cet album sont atemporelles”

La chanteuse sera sur la scène de Jazz en Touraine en septembre, mais c’est dès maintenant qu’elle reprend la route pour enfin jouer sur scène son album Royal. On ne pouvait pas résister à la tentation de l’interviewer !

Vous avez sorti Royal début 2020, et vous n’allez pouvoir le jouer sur scène que maintenant : les chansons de cet album ont-elles toujours le même sens pour vous, un an et demi après ?

Oui ! Heureusement, je crois que les chansons de cet album sont atemporelles. Quel que soit le moment où je les joue, où je les écoute, je les aime encore et toujours. Peut-être parce que ce sont plus que des chansons pour moi ? Ce sont des chapitres de ma vie, une étape importante à une époque où j’étais dans une phase difficile. Je me sentais triste, démotivée, alors que ce n’est pas du tout ma nature. Moi qui croyais que la dépression était inventée par les labos pharmaceutiques pour nous vendre leurs médicaments, j’ai pris conscience que j’étais en dépression, que c’était une réalité, qu’on ne peut pas mettre en pause en un claquement de doigt.

La musique vous a donc aidée à sortir de cette dépression ?

Oui, je crois que c’est d’ailleurs pour cela que cet album est ce qu’il est : pour moi, il est empli de lumière, il m’apporte la même sensation que lorsqu’on est sur la plage, au soleil, qu’on ferme les yeux… On sent la chaleur du soleil sur sa peau, la lumière à travers nos paupières…

Vous avez eu 40 ans l’an dernier… des conseils pour ceux qui passent ce cap ?

Je me sens mieux d’année en année. Je peux vous dire que je me sentais moins bien dans ma peau à 29 ans qu’à 41 aujourd’hui ! Je me sens plus en accord avec moi-même, je m’accepte, et j’ai hâte d’atteindre la cinquantaine. Vieillir est une très belle chose, c’est une bénédiction, un don. Mieux nous nous sentons avec nous-même, et plus la vie devient facile !

Parmi les chansons, on trouve une reprise de Né quelque part de Maxime Leforestier : qu’est-ce qui vous a amenée à faire ce choix ?

Mon manager m’avait toujours dit qu’il adorait cette chanson, et que je l’aimerais sans doute, car les paroles sont profondes, et que je pourrais sans doute m’identifier avec ce qu’elles racontent par mon parcours, mes origines variées, mes voyages à travers le monde. Et malheureusement, le thème est encore d’actualité avec toutes les questions migratoires. C’est une chanson puissante.

Qu’emporterez-vous dans vos valises pour cette tournée d’été ?

Ma planche de surf : quand j’ai un jour de coupure, je vais surfer dès que je peu. Donc bien sûr j’emmène aussi mon maillot de bain. Et peut-être une combinaison, au cas où l’eau serait froide ! Et une jolie robe longue et légère, cela permet de ne pas avoir trop chaud !

Et si vous aviez une chanson à nous recommander pour l’été ?

La musique de Fela Kuti ! Je pourrais l’écouter pendant des heures !

En concert à Jazz en Touraine le 18 septembre au festival Jazz en Touraine – jazzentouraine.com.

Et plus d’infos sur www.instagram.com/ayomusic

PHOTO ©SOPHIE KOELLA

Interview publiée dans le PROG ! nº182 de juillet-aout 2021.