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©Romjan Aly-Pixaba

LA PETITE HISTOIRE… DU VIEUX-TOURS

Publiée dans le PROG n°195 d'Octobre 2022

 « Tu vas dans le Vieux-Tours ? Fais attention, c’est mal famé par-là ! ». Si vous n’avez pas de grands-parents tourangeaux pour vous dire cela, tant mieux pour vous, vous vous économisez des justifications sur vos sorties nocturnes. 

Cette inquiétude des plus anciens est ancrée dans l’Histoire. Flash-back : nous sommes dans les années 1960. La place Plumereau n’est alors qu’un parking entouré de petits commerces variés installés dans des immeubles mal en point ou insalubres, avec des rues sombres, et des habitants des classes populaires qui y vivent entassés les uns sur les autres. Petit combo gagnant pour une mauvaise réputation. 

Pourquoi profitons-nous aujourd’hui de maisons à colombage entourant de belles places piétonnes – Plumereau, Châteauneuf, et maintenant le Grand Marché ? Les autorités municipales avaient déjà réfléchi à la notion de sauvegarde du patrimoine avant la deuxième guerre mondiale. Mais les bombardements mettent un frein brutal à tout cela. Pire : la rue nationale est détruite, tout comme une partie des maisons à pans de bois à proximité. Il va falloir reconstruire ! Plusieurs architectes débutent les travaux dans les années 1940. A la fin des années 1950, l’architecte Jacques Poirrier présente son plan pour les quartiers qui nous occupent. Au programme, la démolition de l’existant pour bâtir des ilots d’habitations de 5 à 15 étages ! Le Tourangeau Pierre Boille ne l’entend pas de cette oreille, et après avoir mené la restauration d’un hôtel particulier du XVIIe siècle rue Paul-Louis Courier, il convainc le maire Jean Royer que c’est la solution pour tout ce quartier Saint-Martin, qui s’est développé dès le Vie siècle autour de la tombe du saint (aujourd’hui la basilique Saint-Martin).

Le projet est approuvé par l’Etat, les études vont bon train, et débouchent sur la restauration et rénovation des bâtiments de notre vieille ville, qui servira de modèle (avec le Vieux Lyon et Sarlat) pour la loi Malraux de 1962 qui définit la notion de secteur sauvegardé. Et avec une place du Grand Marché toute neuve, le Vieux-Tours n’en finit pas d’évoluer ! 

 

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