La petite Histoire… du Jardin Botanique

Publié dans le Prog! n°189 mars 2022

Si vous aviez une machine à remonter le temps, et que vous choisissiez de vous transporter au Jardin Botanique avant le XIXe siècle, conseil d’ami : enfilez des bottes. Avant que ce jardin des plantes ne prenne vie à partir de 1843, la zone était en effet marécageuse. La faute (ou grâce) au ruau Sainte-Anne : un bras d’eau qui reliait la Loire au Cher, partiellement asséché et rendu insalubre suite à la construction de la levée de la Loire, à la fin du XVIIIe siècle.

Mais quoi de mieux qu’une terre humide pour y faire pousser des plantes ? C’est peut-être ce que s’est dit Jean-Anthyme Margueron, pharmacien qui a lancé le projet, dans l’idée de créer une école de botanique, utile pour les étudiants en médecin et pharmacie.

Après les travaux menés de 1831 à 1843, le jardin ouvre ses portes au public. Et qui dit jardin dit plantes, avec des espèces rares, des fleurs sublimes, et des scientifiques pour les dorloter. Mais dès 1856, les animaux font leur entrée. Et quelle entrée ! Singes et lions sont de la partie ! Mais le célèbre phoque Bobby (je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans…) n’aura pas d’héritier. Même si aujourd’hui les poules et paons de la mini-ferme ne sont pas très loin des wallabies, héritage du Botanique des débuts, la tendance n’est plus à l’enfermement d’animaux exotiques…

Et côté plantes, c’est le paradis ! Les serres bâties en 1869 ont été rénovées, pour devenir serres tropicales. Et dans le reste du jardin, ouvrez l’œil : il existe en réalité plusieurs jardins au Botanique. Le jardin de l’évolution retrace l’évolution des plantes depuis les cyanobactéries jusqu’à aujourd’hui, l’arboretum compte 200 espèces d’arbres, les plantes médicinales ont leur espace, tout comme les plantes vivaces ou le jardin thématique qui nous emmène jusqu’au Japon. Vous ne savez pas quoi faire ce week-end ? 5,8 hectares pour vous balader, cela devrait vous occuper !

CREDIT PHOTO ©GRAND CELINIEN-WIPEDIA COMMONS

 

Article publié dans le Prog! n°189 mars 2022

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