Danke shön
Merci à nos voisins d’Outre-Rhin pour cette régalade qu’est la balade dominicale sur un marché de Noël, entre vin chaud, chocolats et cadeaux. C’est en effet en Allemagne que sont apparus les premiers marchés, dès la fin du XIIIe siècle. A l’époque, on parle de marchés de la Saint-Nicolas.
En odeur de sainteté
Strasbourg n’étant pas très loin, c’est logiquement un des premiers marchés de ce type qu’on trouve en France, à partir de 1570. C’est à peu près à la même époque qu’en Allemagne on switche : protestantisme oblige, on laisse de côté le culte des Saints pour se recentrer sur le petit Jésus. Les « marchés de la Saint-Nicolas » deviennent des « marchés de l’enfant Jésus ». Mais le principe reste le même : proposer des produits de saison aux habitants, dans une Europe où l’habitat est encore très dispersé et où les foires et marchés motivent à se déplacer pour faire des emplettes impossibles autrement.
Aïe, Hitler...
La propagande nazie ne loupe pas l’opportunité de récupérer ces événements populaires à son profit dans les années 1930. Le but ? Faire de ces marchés un événement nationaliste, tout en boostant l’économie allemande avec des produits locaux.
Que répondre si on vous dit « Nan mais c’est commercial ! »
Evidemment, c’est un marché ! On vous concède qu’il y a une mode depuis les années 1990. Mais franchement, à Tours, Amboise ou Chinon, on ne va pas s’en priver : ça fait partie des plaisirs de fin d’année !