On ne va pas se la jouer Carlos (le chanteur, vous savez ? « Señor Meteo » ? Mince, coup de vieux…). Mais sachez que se demander quel temps il fera demain est une question qui ne date pas d’hier. En l’honneur de la journée mondiale de la météorologie, le 23 mars, voici donc une petite histoire qui n’est pas tombée de la dernière pluie.
Les dictons météo sont d’ailleurs en vogue au Moyen-âge. A l’époque, on fait selon ce qu’on voit, ce qu’on observe. Alors que dans l’Antiquité, la météorologie est une science : observer les astres, tenir compte du relief… Bref, entre astronomie et géographie, on trouvait alors la météorologie.
Heureusement les Lumières remettent la météo à sa place ! On invente toute sorte d’instruments : l’anémomètre mesure la vitesse du vent, le baromètre pour la pression atmosphérique, l’hygromètre pour l’humidité dans l’air… Et l’on analyse le lien entre nuages, vents et précipitations, entre électricité et orage. Petit à petit, on comprend comment tout fonctionne, jusqu’à pouvoir anticiper. Et c’est encore mieux quand on peut avertir les copains qu’une grosse tempête arrive chez eux, non ? Des réseaux de météorologie se mettent donc en place au XVIIIe et XIXe siècle pour échanger études scientifiques et prévisions. Au XXe, la météo sera même utile pour gérer l’effort de guerre et notamment le routage des navires en 1939-45.
Mais c’est en 1946 qu’elle fait son apparition à la télé française, avec un beau schéma pour expliquer les anticyclones, les dépressions, et tout ce qui s’ensuit. Depuis, même si on n’a toujours pas vraiment compris ce que c’était tout ça, on s’est habitués, en attendant de voir les petits soleils et nuages s’incruster sur la carte de France. Avec une question éternelle : les Bretons sont-ils frustrés d’être si souvent caché derrière le présentateur-télé ?
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Article publié dans le Prog! n°189 mars 2022
