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LA PETITE HISTOIRE… … DE LA BÛCHE DE NOËL

Publiée dans le PROG n°197 de Décembre 2022

Et voilà, c’est reparti ! Le repas n’en finit plus, cela fait trois heures que vous êtes à table, mais un élément vous rassure, vous apporte du réconfort et vous fait tenir jusqu’au bout : l’idée de vous régaler avec une part ou deux de la traditionnelle bûche de Noël concoctée par Tata Josette. 

Sans le savoir, vous perpétuez là un rite païen venu du fond des âges… Pour les païens, de ceux qui vivaient avant l’avènement du christianisme, la date-clé était celle du changement de saison, le fameux solstice d’hiver, le 21 décembre. A l’époque, on ne prenait pas une bûche, mais carrément un tronc, qu’on faisait brûler durant plusieurs jours pour célébrer le passage à la nouvelle année. 

La bûche fait son apparition un peu plus tard, en plus petit format, sans doute au Moyen-âge. Mais là encore, vous vous seriez cassé les chicots : il s’agissait là aussi d’un vrai morceau de bois, qu’on jetait dans le feu de cheminée. Le plus souvent bénie lors de la messe de Minuit du 24 décembre, voire même arrosée avec du vin cuit ou du miel (cela varie selon les régions), cette bûche terminait dans l’âtre de la cheminée familiale ou dans la cour de la maison, façon feu de joie. C’était l’occasion d’espérer la protection du foyer contre toute sorte de maux (maladie, sorcières, diables… à vous de choisir).

Moralité : toujours rien à se mettre sous la dent ! Au XIXe siècle, on passe cependant le cap. Puisqu’on chauffe de moins en moins au bois, il faut bien faire quelque chose de cette tradition. La bûche se transforme alors en déco de table (comme les centres de table fabriqués maison par votre cousin Séraphin !). Et la légende veut que la pâtisserie soit apparue à peu près à la même époque, mais pas moyen de savoir à qui on doit cette riche idée, puisque plusieurs pâtissiers s’y mettent à peu près au même moment. Il faudra cependant attendre le milieu du XXe siècle pour que la bûche de Noël devienne un incontournable des repas. Et ça, ça nous va ! 

 

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