« MINIMALISME POUR L’ÂME »
En intraveineuse spirituelle des « lores » américains, Elefent dévoile avec les 6 titres de Burials une musique folk/blues moderne métissée d’influences hip-hop et de certaines musiques traditionnelles. Les instruments sont ici présentés de manière brute, organique et acoustique, sans fard, ni effet. Une simplicité qui témoigne d’une imprégnation sensible aux vibrations des matières. Métal, bois et chair s’entrechoquent, vibrent et finissent pas jouer à l’unisson une musique autant onirique et méditative (We’ll Make This Ego Yield) qu’entraînante (Ain’t No More). Une musique qui n’aurait d’ailleurs pas détoné dans la B.O. d’un film comme Into The Wild. Les percussions tribales assoient un décor empreint d’animisme où la voix, en chant ou en rap, se veut incantatoire. L’utilisation de la guitare Weissenborn et ses sonorités évoquent des artistes comme Ben Harper et John Butler, qui ont popularisé cet instrument qui a la particularité de se jouer posé sur les genoux. Que ce soit en solo ou en formule à quatre, la musique d’Elefent invite à un voyage dans un ailleurs qui ne donne pas son nom et qui n’en a pas besoin.
En concert le 8 février au Temps Machine - Joué-lès-Tours
