Musique Culture

BEETHOVEN, HERITIER DE MOZART

« Le génie n’est qu’une éloquence particulière, un don bruyant d’exprimer. » Marguerite Yourcenar, Alexis ou le Traité du Vain Combat, 1929

D’après la légende, l’ouverture de Don Giovanni aurait été écrite la veille de sa création. L’énergie qui s’en dégage ne laisse pourtant pas deviner la moindre précipitation : le caractère retors du protagoniste se dévoile sans jamais renoncer à la gaieté apparente. De gaieté, il en sera également question à travers tout le Concerto pour clarinette, écrit à l’origine pour cor de basset et dédié à l’ami de Mozart et éminent soliste, Anton Stadler. Le troisième mouvement retrouve la hâte brillante du premier, tandis que le deuxième mouvement offre une mélodie plus plaintive et intime, dans un contraste que Paul Meyer saura souligner avec justesse. Des sentiments tout aussi mitigés, voire contradictoires, seront exposés dans la Septième Symphonie de Beethoven. Son fameux allegretto, si poignant, prendra des allures de danse lyrique, sous la direction attentive de Laurent Campellone.

34 rue de la Scellerie — 37000 TOURS

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