Danse Culture

ABERRATION - EMMANUEL EGGERMONT

Cette pièce à la composition suprématiste, redéfinissant la forme et la couleur à travers un questionnement sur le blanc, est une suite de tentatives pour recouvrer les sens comme on recouvre la vue.

« Aberration est le buvard de douleurs contemporaines. » La dernière création d’Emmanuel Eggermont s’inscrit dans le sillon d’une étude chromatique commencée en 2017 avec Πόλις (Polis), en référence à l’Outre-noir du peintre Pierre Soulages, et poursuivie avec La Méthode des Phosphènes, inspirée par un phénomène optique dû à la persistance rétinienne des couleurs. Se référant à l’origine du terme, signifiant un écart entre la direction apparente et la direction réelle d’un astre, cette pièce à la composition suprématiste est une sorte « d’égarement chorégraphique, une perturbation dansée, d’où s’envisage notre aptitude à amorcer une reconstruction après la déviation soudaine d’une trajectoire de vie ». Ce travail sur le blanc trouve son expression archétypale dans l’éclat de mondes fantasmés d’où surgissent des images aux résonances iconographiques, liturgiques… Cette divagation monochromatique, où les matières de danse déployées ne renient pas la rigueur technique et esthétique, nous entraîne dans un voyage hautement poétique, entre mémoire et présence éternelle.

« Le danseur français enchaîne les métamorphoses oniriques dans Aberration, éloge du blanc et de ses promesses. »
Alexandre Demidoff, Le Temps (Suisse)

7 rue de Lucé — 37000 Tours

Organisateur