image rubrique image rubrique image rubrique image rubrique image rubrique image rubrique image rubrique

PROG! Vous Emmène en Terres Australes et Antarctiques Françaises

Arrêt au muséum de Tours

Que diriez-vous de mettre de côté la PROG!mobile pour embarquer sur le Marion Dufresne 2, un navire français ravitaillant les TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises) ? Cette semaine, PROG! vous emmène au muséum d’histoire naturelle de Tours pour explorer les îles Kerguelen avec la nouvelle exposition “Expédition en Terres Australes Françaises”. C’est grâce au photographe Hichem Machouk, ancien étudiant qui a travaillé au muséum, que cette exposition a pu voir le jour. Lors de sa mission de 14 mois sur les îles Kerguelen, il a rapporté différents clichés que vous pourrez retrouver jusqu’au 2 juin 2024 au rez-de-chaussée du muséum. Nous embarquons alors pour découvrir un monde nouveau avec PROG! vous emmène : 


UN LONG TRAJET 

À notre arrivée, le directeur adjoint du muséum, Arnaud Leroy, nous accueille pour nous guider dans cette expérience immersive. Il faut s’imaginer à l’entrée que nous sommes sur l’île de La Réunion et que le Marion Dufresne 2 nous attend pour partir sur la route des TAAF.

Marion Dufresne 2 

Nous passons alors la première salle de l’exposition qui simule notre trajet. Nous apprenons ici que les TAAF sont composées de cinq districts avec les îles Saint-Paul et Amsterdam, l’archipel de Crozet, la terre d’Adélie, les îles éparses et enfin les îles Kerguelen sur lesquelles nous arrivons bientôt après 15 jours de voyage. À notre arrivée, le seul moyen de fouler la terre des Kerguelen est de se faire hélitreuiller, faute de port pour amarrer. 

LES PREMIERS PAS

Nous arrivons maintenant dans la deuxième partie de l’exposition, nous voilà désormais sur l’île où nous pouvons observer autour de nous deux vidéos filmées par Hichem Machouk. Nous découvrons les magnifiques paysages parfois enneigés de cet archipel proche de l'Antarctique. Chaque personne présente sur l’île est ici en mission, nous retrouvons des géologues, météorologues etc… Chacun loge dans des petits chalets rudimentaires, sans eau courante.

La station de Port-aux-Français est présente sur l’île depuis 1950 et au fur et à mesure des missions, un véritable langage Taafien s’est développé. Le muséum propose alors aux visiteurs de découvrir quelques mots du dictionnaire taafien. Par exemple, le métier d'électricien se dit “Bout de fil” en taafien et un lapin devient un “Blo”. Les animaux occupent d’ailleurs une place importante sur l’archipel et nous en apprenons plus dans la suite de la visite. 

LA FAUNE ET LA FLORE 

De nombreuses espèces sont présentes sur les Kerguelen : éléphant de mer, otarie, pacha, manchot royal, pétrel géant, grand albatros etc… Nous pouvons admirer toutes ces espèces à travers les photographies de monsieur Machouk.

Tous ces animaux viennent uniquement sur l’île pour se reproduire, ils passent 90% de leur temps en mer. Il est très facile de s’approcher d’eux une fois sur terre car ils pensent ne pas avoir de prédateur, mais la présence de l’Homme depuis des siècles a entraîné des chamboulements dramatiques pour ces espèces. Depuis l’époque de la chasse aux baleines entre le XIXème et le XXème siècles, différentes espèces invasives ont été introduites sur l’île volontairement, avec l’exemple des rennes et des lapins, ou involontairement avec les rats et les chats.

Espèces invasives 

Ces espèces constituent un véritable danger pour la faune, il y aurait plus de 5000 chats uniquement sur l’archipel de Kerguelen. Des campagnes d’éradication sont donc mises en place pour limiter l’impact de ces nuisibles sur la biodiversité des îles. Du côté de la flore, l’herbe, également introduite par l’Homme, empêche certaines plantes de pousser correctement sur l’île comme le chou de Kerguelen. À cela s’ajoute le réchauffement climatique, les TAAF n’en sont pas épargnées, le climat sur place est en temps normal très venté, avec un vent constant à 50 km/h minimum. Depuis le changement climatique, les tempêtes sont de plus en plus violentes et beaucoup plus fréquentes. Ces tempêtes entraînent alors des conséquences indirectes sur la vie de la faune, notamment sur les manchots royaux.

Manchot royal 

Lorsque les parents manchots partent en mer pour ramener des vivres à leurs enfants, les vents sont parfois si violents qu’il devient impossible pour eux de revenir sur les terres et les nourrissons meurent alors de faim. Pour ne pas répéter les erreurs du passé et pour préserver la richesse de ces îles, la pêche est maintenant très contrôlée, les personnes qui se rendent sur les îles doivent auparavant passer par des sas de sécurité pour éviter d’introduire de nouvelles espèces invasives… Nous apercevons au large des côtes le Marion Dufresne 2 qui est là pour nous récupérer, notre expédition est terminée. Nous reprenons la route avec la PROG!mobile pour notre tout dernier arrêt la semaine prochaine ! 

L’exposition et le musée sont gratuits pour les moins de 26 ans, l’entrée en plein tarif est actuellement à 2,20€ puisque le vivarium est en rénovation et ne rouvrira pas avant janvier 2024. L’exposition permanente et la bibliothèque restent tout de même ouvertes ! + d’infos sur : https://www.museum.tours.fr/

Un grand merci à Arnaud Leroy, directeur adjoint du muséum, pour son accueil.

Rédaction : Blanchot Charly 

Publié le 01/08/2023

Voir aussi