Jasmin

Une danse de résistance.

Le soleil ne se lève plus… Dans un monde qui s’est arrêté, Johanna Lévy imagine une femme plongée dans une obscurité crépusculaire. Au travers de son corps, cette survivante s’offre une échappatoire. Un rituel, une ivresse cathartique qui jalonne son errance et repousse le désespoir. 

Dans Jasmin la danse comme une incantation devient le refuge de cette femme, sa respiration.

"Je danse, comme un acte de résistance, la seule qui s’offre à moi. 

Danser pour ressentir, se rappeler, espérer. La danse, plantée au milieu du plateau, tourne sur elle-même. En m’inspirant de mouvements de différents rituels et en inventant les miens, je crée une sorte de chaos en insistant sur le fait que je ne puisse jamais m’arrêter tant que je n’aurai pas accéder aux émotions que je cherche. 
En mélangeant des souvenirs de ces danses que son personnage collecte dans sa mémoire, j’en fais une prière, une invocation, un repère, un défouloir, une façon d’oublier, et une mission à accomplir. 
Je crois être cette femme que j’ai fait naitre dans mon scénario, ce rituel m’est devenu nécessaire, vital. Comme une ivresse mystique qui mène à l’extase, la joie de se perdre dans la danse et le rythme. Je tourne sur moi-même pour être en harmonie avec l’être et avec le monde qui m’entoure. Je suis en perpétuelle rotation pour faire le lien entre le ciel et la terre. 
Dans cette structure ordonnée je cherche le désordre, ce qui m’exaltera pour avancer chaque instant. Je cherche l’état le plus juste, dans la simplicité, et dans l’épuisement de la répétition, je suis cette femme qui sans cesse réitère ses actions pour y croire."