Festival de la Dive Musique: « L’âme de l’Homme est semblable à l’eau »

La Lyre d’Orphée enchantera le Festival de La Dive Musique le 20 août prochain (20h) dans un programme au titre évocateur de la poésie de Goethe : « L’âme de l’Homme est semblable à l’eau ». Carl Friedrich Abel et Carl Philipp Emmanuel Bach se répondront sous les vénérables voûtes de l’église Saint-Pierre de Seuilly récemment restaurée.

Programme : « L’âme de l’Homme est semblable à l’eau »

La Lyre d’Orphée: Claire Gautrot, viole de gambe - Marouan Mankar-Bennis, clavecin

Carl Friedrich Abel (1723–1787): Sonate D-Dur A2:40 (Maltzan-Sammlung)

Carl Friedrich Abel: Adagio d-Moll für Viola da Gamba solo A1:30 (Drexel-Manuskript)

Carl Philipp Emanuel Bach (1714–1787): Triosonate g-Moll Wq 88/H150

Carl Friedrich Abel: Sonate c-Moll A2:55A (Maltzan-Sammlung)

Carl Philipp Emanuel Bach: Württembergische Sonate Nr. 1 Wq 49

Carl Philipp Emanuel Bach: Sonate C-Dur Wq 136/H558

« La musique doit principalement toucher le cœur. » Ces mots de Carl Philipp Emmanuel Bach, véritable profession de foi du compositeur, emmène viole de gambe et clavier dans un voyage sentimental intense qui prend sa place au sein de l’Empfindsamkeit, transition mouvementée entre les époques baroque et classique.

Ce programme illustre l’intense expression des sentiments navigant avec puissance du ressenti le plus doux et vocal au plus intense et virtuose.

Le lien entre les familles Bach et Abel se tisse déjà dans la génération des pères, Johann Sebastian Bach et Christian Ferdinand Abel, qui se rencontrent à la cour de Köthen et gardent depuis un contact amical. Leurs fils Karl Friedrich Abel et Johann Christian Bach font 40 ans après une collaboration à Londres et entreprennent l’aventure d’offrir au public londonien des concerts de souscription, premier noyau de la pratique des concerts bourgeois.

La Collection Maltzan rassemble les sonates les plus virtuoses d’Abel, inconnues jusqu'à leur découverte en Pologne en 2015. Le programme présente deux de ces étonnantes pièces à la fois brillantes et profondes.

Reprenant l’écriture en Trio des 3 Sonates pour viole de gambe et clavecin du père, le Trio en sol mineur de Carl Philipp trace une véritable continuité de jeu entre clavier et viole de gambe, favorisant l’extrême complicité des deux instruments qui mènent un génial contrepoint à trois voix.