Exposition dessins

Dessein. Dessin.

Avant le XVIII e siècle, le mot dessein signifiait à la fois la conception d’une idée dans le but d’une réalisation ultérieure ( faire quelque chose à dessein) et l’esquisse préparatoire, devenant plus tard une peinture, une fresque ou une sculpture.
La réforme de la langue Française de la fin du XVII e siècle différencia deux termes par une orthographe distincte.
Le dessein devenant le projet d’une action future.
Le dessin étant l’esquisse réalisée par des moyens graphiques d’une œuvre à venir.
Les dessins de Michel Ange, de Léonard de Vinci, que nous considérons aujourd’hui
comme des chefs d’œuvres, n‘étaient à leur époque que de simples croquis rarement montrés.
Bien sur quelques esthètes reconnaissaient la valeur de ces « desseins » , mais cela restait confidentiel, tels les portraits des enfants de Catherine de Médicis par François Clouet que la reine conservait précieusement dans ses cabinets particuliers.

C’est donc à partir du XVIII e siècle que les réalisations graphiques ont pris leur autonomie et furent considérées par les artistes, les amateurs et les marchands d’art comme des œuvres à part entière.

Il fallait aussi définir les techniques spécifiques de ce qu’ on appelait dessin.
Il fut d’usage, de considérer dans cette catégorie, toute image réalisée avec des outils
graphiques : mine de plomb, pastel , fusain, gravure, encre, parfois même l’aquarelle .
L’exposition que nous présentons veut montrer que le « DESSIN » peut prendre des aspects très différents.
Les outils et les techniques employés créent des matérialités particulières et une plasticité singulière, et si l’impact visuel parait moins spectaculaire, il en ressort une douceur et une poésie incomparable.
Muriel Astier Lameignère, François Géhan, Yannick Mouré et Patrice Lecomte vous
présentent une exposition consacrée au dessin qui révèle leur univers particulier.