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L'interview de NICOLAS JULES

Publiée dans le PROG n°195 d'Octobre 2022

« J’ai toujours fait les choses à l’envers »

C’est pour la 20e édition du festival Les Courants que le chanteur Nicolas Jules revient en Touraine. L’occasion d’en savoir plus sur cet artiste hors-norme.

 

Le festival Les Courants est désormais sous-titré « humour et liberté » : deux mots qui te parlent ?

On me dit souvent que les gens rient pendant les concerts. Mais mes chansons ne sont pas drôles du tout ! J’aime bien m’amuser sur scène, donc j’essaie de faire rire le public entre mes chansons, pour relâcher la pression. J’aime bien l’effet chaud/froid, faire rire juste avant d’entamer une chanson désespérée, et c’est aussi une manière d’attraper l’attention des spectateurs.

Vous jouez aussi parfois chez l’habitant. Le rapport au public est différent ?

Pas tant que ça puisque sur une grande scène, en plein-air ou chez l’habitant, je parle aux gens, j’improvise, je m’adapte à ce qui se passe dans la salle avec pas mal d’impro. Et ça reste moi, mes chansons, donc je pense que le public d’Amboise et ceux des concerts chez l’habitant verront à peu près la même chose. 

 

Les albums s’enchaînent pour vous, à un rythme soutenu (un par an quasiment). Pas d’angoisse de la plage blanche !?!

C’est surtout que je suis passé par cette étape de sortir un disque tous les trois ou quatre ans, parce qu’il fallait réussir à réunir les moyens pour payer le studio, les musiciens, la production… Aujourd’hui c’est encore plus difficile de produire des disques, mais pour en sortir quand même, j’ai appris à tout faire tout seul. Donc, paradoxalement, je vends moins de disque, mais j’en fais plus souvent car je suis autonome. Avant j’en vendais plus, mais ce n’était pas rentable. Aujourd’hui c’est rentable alors que j’en vends peu… J’ai toujours fait les choses à l’envers, c’est un peu n’importe quoi, mais ça me ressemble.

Et on ne les trouve pas sur les plateformes en ligne…

C’est un choix. Je n’aime pas la paresse cultivée par les plateformes, le formatage qu’elles imposent : il faut que la chanson séduise en 5 secondes, on ne prend plus le temps de la lenteur, du voyage… Les gens rêvent de téléportation alors qu’un train qui va lentement c’est beaucoup plus intéressant. L’immédiateté ne m’intéresse pas. 

C’est une question de liberté aussi ?

Je ne suis pas dans le commercial. Et même quand je vois mes amis et collègues s’interroger sur la communication (Quand faire ci ? quand sortir ça ?), je ne m’y reconnais pas. Ma stratégie est simple : je sors le disque quand il est prêt.

 

Et pour organiser les tournées c’est la même chose ? Fait maison ?

Je travaille avec un tourneur indépendant qui travaille seul, un peu comme moi. Et on part du principe que tous les lieux n’ont pas les mêmes moyens, donc on adapte nos tarifs aux moyens des salles, selon le principe « les gros paient pour les petits ». Ce n’est pas toujours facile à faire comprendre, mais ça me semble logique. 

Côté albums et tournées, il y a aussi le retour de Bancal Chéri ces jours-ci, un autre de vos projets : comment est né le groupe ?

On est amis, on s’est rencontrés il y a longtemps, au gré des tournées, et on s’est dit qu’on ne se voyait pas assez souvent. Je suis à Bruxelles, un autre est à Sète, un à Perpignan et le dernier à Bordeaux. Donc on a décidé de monter un groupe pour se voir ! Pour manger, pour rigoler, se raconter des histoires. Et c’est après la création du groupe qu’on a commencé à écrire des chansons, avec bientôt un deuxième disque. 

Vous habitez vécu en Touraine, vous y avez encore un lieu préféré ?

Le Bergerac, rue Colbert à Tours ! 

 

En concert le 29 octobre à Amboise – lescourants.fr. 

A suivre sur www.nicolasjules.com 

 

 

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