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Exposition exceptionnelle : « Combas chante Sète et Georges Brassens »

L’artiste peintre Robert Combas, de renommée mondiale, leader de la figuration libre, réinterprète graphiquement le répertoire du poète chantant. Peinture impertinente et débordante, Robert Combas partage ici l’esprit libertaire de Brassens, son anarchisme revendiqué et son langage fleuri à travers une œuvre unique.

Déployée sur trois niveaux, l’exposition s’attache à rester fidèle à l’esprit initial de la scénographie de l’artiste au Musée Paul Valéry de Sète (exposition présentée en 2021) et rassemble les tableaux illustrant des chansons de Brassens, les œuvres inspirées par leur ville commune, ainsi que les portraits réalisés spécifiquement pour cet évènement.

C’est une plongée dans un véritable univers sonore et coloré, qui vous enveloppe et qui vous emporte dans cet espace « Combrassens » comme aime à dire Robert Combas. Et c’est ainsi que, sans y prendre garde, on repart en fredonnant ce répertoire bien connu et qu’on sourit encore à la pensée de ces petites irrévérences qui les rapprochent à travers leur art respectif. Cela fonctionne merveilleusement bien, et même les tableaux manquants sont là, en projection ; les chaises et bancs sculptés de la collection Combas vous invitent à la contemplation et à découvrir tout ce qu’une œuvre cache pour peu qu’on s’y attarde, et on ne s’en détache plus. Joëlle Lallemand, commissaire de l’exposition

A l’aube des années 80, Robert Combas avec Hervé di Rosa créent le mouvement « la figuration libre ». Il s’inspire de nombreuses sources, qu’il mêle sans hiérarchie : rock, art populaire art naïf, art brut, peinture classique et religieuse, images populaires arts venus d’ailleurs, livres d’histoire, magazines illustrés de l’enfance.

En 1992, Robert Combas donnait le ton qu’il voulait donner à cet hommage.  « Moi, j’ai voulu faire comme ses mots de jeux, être irrespectueux un peu pour le faire vivre beaucoup et non pas le hisser sur un pied d’Estale d’où il se casserait la gueule et on s’apercevrait que ce n’était que du plâtre et que les pieds destaleurs étaient des tricheurs, comme ces bustes classiques qu’on trouve dans les magasins de souvenirs. La plupart des dessins ou sculptures de Brassens que j’ai vus étaient figés comme si on voulait le statufier, le ligoter sans vie. Je préférerais faire 100 portraits de lui en couleur avec les moustaches vertes ou orange s’il le faut, pour le rendre humain, pour lui redonner son rythme tranquille, inimitable. J’espère que je serai compris dans mon essai de compréhension de l’œuvre d’un champion de la chanson et d’un immense pourfendeur des cons. » Robert Combas

Robert Combas apprécie la dimension universelle et poétique des chansons de Georges Brassens, la qualité d’engendrer l’émotion, la vitalité, la liberté. « J’adore les gaillards qui se découvrent et qui font sortir leur cœur. Et c’est avec « La claire fontaine » qu’on découvre un Brassens « chair de poule », on ressent un peu comme quand on écoute La mer ou Hey Jude. Et puis y’a le Brassens poète, anarchiste bordéleur qui parle toujours de sexe, mais c’est toujours de bon cœur. » Robert Combas

Associer Sète à cet hommage est une évidence car dans Sète il y a Georges Brassens et dans Georges Brassens il y la poésie, la liberté, l’esprit de contradiction, l’humour décalé et parfois grossier parfaitement assumé des Sétois « À Sète, il y a une manière de parler qui est vraiment particulière, un argot dur, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, et c’est cette manière-là que j’ai retranscrite dans ma peinture. » Robert Combas

25 rue du commerce — 37000 Tours

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